MA ROQUINERIE

"laissez l'onde aller légère aux sources du souvenir...c'est là que se trouve le meilleur à venir" kb

lundi, avril 30, 2007

Des foulées pour se défouler...

Chers internautes, bourgeons printaniers du néflier et autres tubercules parlantes du grand champ fleuri du net. Le premier mai c’est demain paraît-il.

Vous le saviez sans doute mais pourtant, vous ne vous êtes pas empêché de poser certainement cette question aussi bête que vos pieds, et que presque tout le monde (voyez combien sommes nous insipides de normalité) pose sans y faire trop attention :

- « c’est quand le premier mai ?? » proférâtes-vous donc presque aussi bête qu’un grand orteil phagocyté par des champignons, sinon un tantinet plus (non ! mon regard sur autrui n’est pas dépréciatif…disons juste un peu criant de vérité).

D’ailleurs je n’ai jamais compris pourquoi les pieds étaient les seules parties du corps à se faire traiter de bête…sans doute parce que c’est grâce à eux que l’on se meuh (hi hi hi…je fais comme dans les sitcom…je vous dis quand il faut rire…c’est dire combien je vous ménage)

- « Ben le premier Mai c’est, comme son nom l’indique, le premier Mêêê » vous répond-je donc la manette bulbo rachidienne (mais non c’est pas la sœur à rachid) dans la plage bête.

Et c’est là que piqué au vif de votre fierté neuronale vous arrivez à presque retrouver cette particularité qui vous différencie du reste du règne animal et qu’en tubercule parlante vous envahissez de la plus pataude façon le règne végétal en proférant la réponse inévitable dans un couple de bergers.

« mais ducon, je voulais dire quel jour de la semaine le premier Mai tombe-t-il »

Soupir !

V’la qu’il tombait des jours maintenant…j’ai tout à coup des envies de tombe pour y faire tomber quelques uns pour voir si le muguet, comme le pissenlits, se bouffait aussi par la racine.

Mais bon, passons outre (faut bien que les légumes s’abreuvent) et puisque les pieds sont bêtes, demain, pour vouer culte au travail, ils feront encore marcher un bon nombre de légumes croyant faire partie du règne animal en secouant (en grandes cloches) les clochettes de leur cousin le muguet pour sanctifier le règne de l’asservissement en cassant paradoxalement du patron.

Bonne fête à toutes et à tous et particulièrement à ceux qui ne travaillent pas...


kb...qui ne marche pas

mercredi, avril 25, 2007

Object in the mirror

“Subjects in the mirror are CLOSET, Walter de son prénom *, when they appears...”

La phrase me trottait dans le ventre, en suspens, idéation diaphane d’un propos diarrhéique...un non sens de ce qui s’affichait à mes yeux mi taupes mi raisins... comme dirait l’autre avec tant de coups dans le nez qu’elle ne compte plus les bleus ni les rouges en ballons.

Un deroxat plus loin...

“Subjects in the mirror are closer than they appears, Brosnan de son prénom **”

Je pense à Harry (potteur de son prénom) et son “RIDICOULOUS” et je secoue ma baguette…faut qu’j’arrête (depoisson de son prénom) faut vraiment que j’arrête de cracher mes métastases dans la soupe en même temps que mes dents pour exprimer ma haine au bridge (Jeff de son prénom) qui me torture la bouche…encore ??

L’homophonie est bizarre….ANCHOR répétais-je…

Ancre pesante enlisant mon propos dans un jeu de mot émoussé par l’amour « Low cost*** » que seule la toile peut vous offrir à 263 kbs...

« N’oubliez pas de régler vote abonnement » qu’elle me fait la souris, mon doigt sur sa roulette et j’avais beau cliquer je restais apparenté aux sœurs…Anne de leur prénom…y en a tellement qui ne voient rien venir

Le miroir avait beau closer l’apparence…la béance restait de taille (break dirait Lacoste…pierre de son prénom qui a amassé plein de mousse en roulant ses balles sur de la terre battue)

Tant de béance finalement me dis-je…pas de prénom à mettre là….juste Huguette

Ma Béance……

Et toujours cette putain d’homophonie monochromatée fi l’qalb*****

Ma Baie Anse…






(*) en français dans le texte
(**) in french in ze text
(***) en anglais dans le texte
(*****) en arabe dans le texte
kb...mirror

Les moindres maux

Dans le monde de demain qui a commencé aujourd’hui, j’ai l’amère conviction que les élections ne se limiteront plus qu’à éviter le pire, là où elles étaient sensées permettre d’opter pour le meilleur


kb

mercredi, avril 18, 2007

Achevons le propos pour être...



Post inspiré par Leblase










« Tu vas ouïr le comble des horreurs.
J'aime...À ce nom fatal, je tremble, je frissonne.
J'aime...
»
Phèdre de racine




Ne vous leurrez pas quant à mon apparente facilité d’agencer les mots.
Jusqu’à il n’y a pas très longtemps, écrire pour moi était souvent pénible car je n’étais jusqu’à cette douce rencontre, qu’un ensemble incohérent de propos inachevés

Comment vous expliquer la chose...chaque phrase pour me satisfaire se devait d’être par son sens « définitive » alors que moi, mortel par essence (et par naissance) je ne pourrai jamais l’être dans l’absolu. Souvent je tournais une journée entière autour d'une même phrase. Je l'écrivais. Je la rayais. Je la récrivais m’attardant au parfait du sens là ou les choses ne devaient en fait être qu’aisance...

L'interférence du passé et du présent bridait alors mon discours. La nécessité de me décaler par rapport aux événements racontés venait souvent rompre l’ordre chronologique de cet enchaînement de vie qui donnait toute sa quintessence au « moi ». J’avoue avoir mis longtemps à comprendre cette indolente remarque que m’avait faite Jean Barbé qui animait alors l’atelier d’écriture sur Ev : « tu devrais lâcher un peu la bride à ton écriture ». Il ne pensait certainement pas si bien dire...

J’ai réalisé après quelques essais que lâcher la bride au propos était de laisser s’achever le propos pour que l’histoire se détache du récit. Lâcher la bride c’était accepter de lâcher prise de tous ces faux repères suspendant l’être au propos et accepter la mouvance des choses de ce monde. Lâcher la bride c’était graviter autour de l’inextinguible repère qu’est la pulsation universelle dans sa dimension « amour ». Lâcher la bride n’était pas absolument de se faire comprendre mais d’abord de se laisser parler. Lâcher la bride était surtout, ce que je trouve le plus merveilleux, de ne pas seulement raconter ce que l’on était mais de laisser ce que l’on a été raconter ce que l’on est indépendamment d’une chronologie castratrice.

Lâcher la bride m’a permis de rencontrer ce « moi » qui était là, à portée de main...au bout des doigts

Il m’aurait fallu juste un coup de plume pour me dépoussiérer le regard...



kb...à bride abattue











vendredi, avril 13, 2007

Déferlante...
















Je marchai à l’envers le décor inversé d’une vie en nid de poules et ornières. Usé d’amour, le front aussi bas que ma queue battant le flanc de mes mollets.

Je me tâtai la tête…l’embryon de cornes avait encore grossi…

Pas mes couilles…je n’en avais plus…

Dans mes yeux jaunes se reflétait le bleu de l’AMER

Si j’étais Dieu me dis-je au déni de mes cornes, je sucrerais la MER

Et que crèvent les poètes noyés par les mirages sucés au sang sur les seins de leur MERE l' idéal en Déferlante

kb

vendredi, avril 06, 2007

L'éphémère




Solitude - aquarelle de Kurt Rostek


à S.......











Elle disait m’aimer
Son corps en folie
L’étoile en offrande
Caressant mes cris
De ses mots jolis

Elle disait m’aimer
Le souffle embolie
Vive dans la peau
Au parler d’octobre
Murmuré au lit

Elle disait m’aimer
Pour rester polie
Quand je serais seul
Pantin désuet
A en boire la lie

Pourtant

Sur le mur d'en face
j'avais peint la lune de son sourire
quand l'ombre du cerisier
jouait la nuit


kb

jeudi, avril 05, 2007

Les contes du printemps...


















En parcourant mes archives je suis retombé sur ce conte et comme la route menant à mon bureau (en rase campagne) longe de nombreux champs où foisonnent des coquelicots, j'ai eu envie de le reposter là pour vous souhaiter un beau printemps...

le conte des colchiques

Sur un haut alpage oublié de grand âge, des colchiques blanches, du haut d'une butte, regardaient de haut un petit coquelicot emprisonné dans les blés. Elles le toisaient de leurs vénéneux regards ricanant à qui voulait bien les entendre de sa truculence rubescente.
- "carminé de malheur! Tu nous brouilles la vue de ton écarlate couleur" lui criaient-ils à longueur de journée.

A chacune de ces railleries malsaines, les blés, fiers de leur allure superbe, partaient d'un rire gouailleur faisant onduler le champ de vagues à la blonde couleur.
- " qu'il est laid avec ses oreilles cramoisies, son corps frêle et velu ...et son nez noiraud!"

les blés, outrecuidants à outrance, passaient leur temps en courbettes et révérences.
- "que vous êtes beau ce matin!, vous semblez avoir pris quelques grains" disait l'un.
- " vous même semblez prendre du poil de la bête avec votre épi en faîte" renchérissait l'autre. Mais pour le gentil coquelicot ils n'avaient que dédain. Leurs propos à son égard n'avaient nulle retenue pour le cibler de leurs dards.
- " Nain rougeâtre, excrément de vache acariâtre, quand cesseras tu de nous traîner dans les pattes?"

Le pauvre coquelicot supportait stoïquement tous ces maux, priant chaque soir tous les saints de lui réserver meilleur destin. Ainsi passèrent les printemps à rougir la petite fleur d'indicibles tourments jusqu'au jour où, par on ne sait quel hasard , la vache pâquerette, préférée de son maître, vint traîner ses pas en quête d'un meilleur repas. Cette bête au grand cœur adorait les fleurs. Des colchiques, elle n'en avait jamais vu si bien que de toutes elle s'en était repue. Mais voilà que l'inattendu festin l'affuble d'un funeste destin. Elle va et vient à travers le champ de blé incapable de retrouver son chemin. Prises d'atroces souffrances, ses entrailles ensemencent le champ d'une vénéneuse engeance, libérant sa bonne âme en giclées de diarrhée infâme.

Apres avoir longtemps cherché sa génisse tant aimée, mestre jacquemin arpenta finalement les pas de l'occulte chemin ayant mené les broutages de sa vache volage vers cet exotique repas ayant causé son trépas. De sueur en nage, il fulmina de rage la voyant crevée là, entre les colchiques. Il cracha sa chique et jura par tous les diables de l'enfer que ces fleurs sorcières en essuieraient les revers. Il fit venir ses frères, arrosèrent de poix toute la butte délétère et y allumèrent un feu nourrit pour qu'aucune de ces fleurs pourries n'y pousse jamais plus. Les blés éternels, effrayés, se dressaient sur leurs tiges frêles de toute la hauteur de leur épis pour voir ces étranges créatures qu'ils n'avaient jamais vu.
- "c'est à cause de ces colchiques de malheur que l'enfer s'abat sur nous en cette heure!" disaient certains. Le petit coquelicot, par sa taille naine, ne pouvait rein voir de la scène.
- "piétinons le coquelicot! C'est un cousin de ces sorcières, il ne nous apportera que misère" Le bruit provoqué par les blés qui ondulaient pour piétiner la fleur troublée attira l'attention du manant qui, apaisé, remarqua la beauté du champ
-" je n'ai jamais vu pareil terrain. Il me rapportera sûrement de bons gains"

comme quoi à tout malheur quelque chose de bon. Le paysan avait longtemps souffert de l'aridité de la terre. Il en remercia longuement le bovin, appela ses frères et cousins et entreprirent d'étêter les blés beaux de toute la force de leurs faux. Plus rien ne poussa désormais sur cette terre brûlée par la poix incendiaire et les fèces toxique d'une vache pubère. Plus rien à part une multitude de coquelicots rougeoyants qui régnèrent en maîtres éternels sur cette terre tant belle.

© kb