MA ROQUINERIE

"laissez l'onde aller légère aux sources du souvenir...c'est là que se trouve le meilleur à venir" kb

mardi, mars 14, 2006

Duet


Peinture de Rosanna Bennamoun

















par le silence investi des oiseaux

Par la longueur immesurable de tous leurs cheveux noirs
et leurs yeux calmes
par le silence investi des oiseaux
par la guitare seconde
et sa main longue repliée sur l’angle attentif des routes
les clés dissimulées dans nos étoffes
et par le choix qu’ils ont fait de rire
je t’aime ainsi
comme si c’était une heure chaude
autour des tables
et si le front nuancé d’un tzigane
allait retravailler nos feuilles
si le platine empesé de la plage
s’il était ce que nous aurions dans l’idée de suivre
jusqu’à la liberté d’une ville

Leezie



par le grondement investi de la terre

par le tumulte de toutes les eaux bleues
et leurs sources calmes
par le grondement investi de la terre
par la lune seconde
aveugle au plis noirs des cieux
l'étoile éculée au regard
dissimulé dans les creux d'une plainte brisée
et par le choix de nos silences
je t'aime ainsi
comme le vent qui ajuste la feuille
au temps qui s'écoule
comme une tâche de soleil
sur nos corps assouvis
et si la mer allait
de ses vagues retracer nos chemins
sur le sable chaud d'une plage
s'il était enfin l'heure
de taire le silence
jusqu'aux cris dans nos cœurs...

Kb


Par tout ce qui est tellement possible parfois

...........


par la part détournée qui m’est versée d’une autre étoile
et sa tension dans l’embrasure
par tout ce qui est tellement possible parfois
par l’ombre haute en haut des pierres
et des volutes bleues sérieusement tâchées
le chant de sa justesse un peu basse
et par le silence de leur beauté respectueuse
je t’aime ainsi
comme si l’air s’était gelé
sur les cordes fines du vent
et si les lignes mêlées d’une phrase
étaient une sorte de vêtement de bronze
si le mélisme emporté de sa tête
s’il était ce que j’avais envie de croire
jusqu’à l’apparence cuivrée d’une porte

Leezie





par l'impossible à vaincre

................

par la part de certitude accordée au rêve
et son immensité dans l'étroit de nos âmes
par l'impossible a vaincre
par l'oubli qu'il faut savoir accrocher
au silence investi des oiseaux
et leur longs cheveux noirs
témoignage du vent
je t'aime ainsi
comme la lune témoigne du soleil
sur l'étoffe noire du temps
et si le vêtement de bronze
était cette porte cuivrée
si dissimulé dans ma chair
s'il en était la clef
jusqu'à la fragrance des eaux claires d'un regard

kb




© Isabelle Servant et khalid benslimane

mercredi, mars 08, 2006

Adieu

Ce soir me vient l'envie de partir
le rêve inachevé
verbe léger
âme sereine
je m'en irai à perdre haleine
sur les chemins du souvenir
noyant ma peine dans un sourire...

kb...souvenez vous

jeudi, mars 02, 2006

Cendres














Nu à même la terre tu arraches
avec ma chair des mots plus anciens que toi
Du temps?
Il m'en aurait fallu un peu plus
C'est qu'entre nous le voile
a eu peine à se soulever
espoir désuet de te voir encore sourire
Mais elle retombe à présent ma main
- aile disloquée –
celle qui se tendait jadis et qui chaque fois encore se rappelle
ton vide
dans l'absence duquel il parviendra toujours à se faufiler
le souvenir
Repose en paix...mon père



© kb