MA ROQUINERIE

"laissez l'onde aller légère aux sources du souvenir...c'est là que se trouve le meilleur à venir" kb

mardi, janvier 30, 2007

Conjugaison

jeudi, janvier 25, 2007

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mardi, janvier 23, 2007

l'héroïque fantaisie




« L’élite c’est la canaille… »
Henry becque

En matière de politique, et même plus généralement, séparer le monde en élite et peuple, nous ramène évidemment à de vieux stéréotypes qu'il serait préférable de dépasser.

Je dis préférable mais encore faut-il en avoir, et la conscience pour, et la volonté de le faire. Nul doute que l’élite discriminante ne brandit le prétexte du populisme que pour dissimuler la progression de cette nouvelle ségrégation qu'elle voudrait nous faire croire légitime et dans ce cas, il vaut mieux alors revenir à ces vieux stéréotypes, arpentant ainsi le versant positif du« réactionnaire ».

Si l’on possède encore une petite once de « jugement » non encore formaté par ce liquéfacteur de bulbe qu’est la télévision, on se rendrait inéluctablement compte que le monde à bien changé, amenant le politiquement correct à se jouer sur une gamme de sons un tantinet plus sournoise, exploitant à outrance ce besoin d’identification de l’homme aux héros.

Si l’on mesure donc la hauteur de conscience d’une société à l’aune du caractère de ses héros, on ne pourrait s’empêcher de faire le déplorable constat du désastre sociétal mis en œuvre sous couvert de l’onde porteuse appelée démocratie.

Si Les héros de la Grèce archaïque à l'image d’Hercule ou d’Ulysse, étaient courageux voire téméraires, ils n’en n’étaient pas moins avides, roublards, menteurs, violents et sans pitié.
Aujourd’hui, et beaucoup plus dans les sociétés occidentales, c'est la télévision qui crée nos nouveaux héros. Nous les appelons élite ou célébrité. Tant que le marché n’avait pas encore main basse sur l’iconolâtrie à domicile cela pouvait encore aller et ainsi des icônes telles que l’abbé pierre ou sœur Térésa remportaient donc haut la main les suffrages dédiés à la personnification de l’héroïsme.

Dans les sociétés tiers-mondistes, favorisées par un terrain peu propice à la démocratie, les choses furent moins complexes, la télévision ayant été utilisée d’emblée comme outil démagogique imposant une ligne éditoriale « stalinienne » dans l’iconographie. Il n’y avait donc nul autre héros que le « pouvoir » bienfaiteur par essence (dont certains par naissance même) amenant ainsi le développement culturel, et la pensée en général, à stagner dans les sous strates de la médiocrité.

Mais voila, à partir du moment où le marché a acheté le milieu médiatique, nous n'avons plus entendu parler de l’iconographie altruiste basée sur l’œcuménisme d’un universalisme porteur de bonté et de générosité. Les marchands ont tout simplement écarté les icônes altruistes, au profit de symboles plus rentables amenant ainsi un héroïsme lucratif à battre le haut du pavé.

C’est sans nul doute ce phénomène qui amena en occident des stars de la télévision à convoiter la gouvernance, quoique le choix se porte toujours vers les icônes les plus éthiques et les plus universelles telles que Nicolas hulot dernièrement, pour l’exemple en France, ou encore Zidane et coluche, alors qu’aux états unis l’iconographie se porte plus dans le genre « charge de cavalerie » façon star trek (audimat oblige) pour sauver le monde, ce qui ne manque pas d’avoir des retombées beaucoup plus sournoises.

Du côté tiers monde, l’iconographie, enclavée dans la figure de proue du « guide de la nation », tend vers le désuet d’une image jaunie. Icône d’autant plus lassante qu’elle a pris un sacré coup de sape de la part des medias des pays émergeant qui repositionnent leur image – par contraste- a ses dépens.

Nos gouvernants, ayant toujours une longueur de retard dans leur adaptation aux involutions que subit le monde, ne se sont aperçu qu’après coup de tout le néfaste du monopole de l’iconographie et que dans le faux théâtre du conflit civilisationnel, ils portent en fait la casquette du méchant.

Ainsi des tentatives sont faites pour redonner à l’icône sa correspondance à l’expression populaire majoritaire, son étouffement lui ayant donné auparavant une évolution autant dangereuse qu’incontrôlable.

Au Maroc, pour l’exemple, une timide ouverture a tenté de repositionner l’image de Nass el ghiwane(lire ici) ou encore, très maladroitement et faute de héros contemporains, la ré investiture d’un héroïsme douteux sous les traits du maréchal amezziane (lire ici)

Toujours est-il que dans l’antagonisme iconographique mondial opposant « goldorak » à un benladden façon « iznogoud » le combat reste très inégal sinon ce trait commun qui fait que des deux côtés si les procédés diffèrent l’élite reste par contre de la «canaille ».

kb...le hérault

lundi, janvier 22, 2007

Journée de pêche

Lundi…

Jour de représailles où la mauvaise humeur coulée dans le bronze de l’insulte tire sur tout ce qui bouge

Deep impact !

Mon Outlook patine. Le café est raté me rappelant les granges brûlées amenant l’envie dans la plage incendiaire

Je fulmine donc, le col 45 de mes cordes vocales armé sur « FIRE »
J’hésite entre me tirer une balle et faire un carton sur le poisson rouge dans son bocal (mon chef dans son box en verre)

Yahoo m’informe que Dieu vient de libérer un poste dans son agence de recrutement française. L’abbé Pierre s’est fait tombale. L’homme était bon et les SDF, qui ont perdus leur plus fervent défenseur, se conjuguent maintenant au carré

SDF2 : Sans Domicile Fixe…Sauf Dans la Foi

La bonté, fusse-t-elle drapée d’un turban d’une kippah ou d’une soutane, à toujours eu l’heur de m’apaiser

Mais voila qu’il se met à pousser un aileron au petit poisson dans son bocal qui se met à frétiller dangereusement ramenant les aiguilles de mon regard dans la couleur hémoglobine

La mort n’a sans doute pas fini de frapper…

J’ai une grande envie de m’farcir un poisson…en hommage aux morts


kb...le mors aux dents

mardi, janvier 09, 2007

Sliders



histoire de bien commencer l'année...et c"est la faute à leblase avec ses questions existentialistes !))


« Le temps est leurre » me suis-je dis cette année avec la ferme résolution d’en mesurer l’effet aux gonds du nouvel an...

A poil donc, chrono dans une main, thermomètre numérique planté bien profond dans le derche, sonde encéphalographique couronnant ma tête, miroirs placés latéralement en dessous et au dessus de la zone spatiotemporelle occupée par ma petite personne (enfin pas si petite que ça..), lampe stroboscopique en action, sismographe paré, enregistreur à ultrasons sur « on », le chien à mes pieds la tête dans un billot les paupières agrafées en position ouverte et deux cales dans les naseaux, ventouses de l’électrocardiogramme bien ensuçées sur ma poitrine fraîchement rasée( et tant pis si ça rappelle sa période gouine à ma compagne), le tout relié par un enchevêtrement de câbles à mon PC où un logiciel piraté sur un site de la NASA par un copain de « cover street » (derb ghallef pour les connaisseurs) était prêt à analyser sous toutes les coutures chaque variation spatio-biologico-temporelle aussi infinitésimale fusse-t-elle, j’attendais de pied ferme et la chair de poule, le sacro saint passage du témoin temporel

S’égrènent les minutes...

Le temps fait l’heure que la minute seconde...(je m’épate moi-même parfois...et c’est pas du panzanni)

Un p’tit coup d’œil sur la glace...on aurait dit Shiva avec ses colliers et bracelets. Le chien, malgré son inconfortable position se retenait de pouffer de rire...l’enfoiré de canin...perdait rien pour attendre.

« Gare ta gueule à la prochaine année » fut ma dernière pensée canine de l’année moribonde. Je fermais hermétiquement les volets de ma conscience coupant le jus de mes batteries neuronales alimentant le réseau « intempestif » de ma vieille arrière cervelle qui s’arrêta après un dernier grésillement synaptique. « quel con ! » fut la dernière vacherie qu’elle trouva encore la force de me balancer...

Je n’étais plus qu’oreilles (quel âne...hi hi hi...)

J’appuyai mentalement un peu plus fort sur le bouton « off » de l’alimentation du réseau ruant...

Le temps fait l’heurt…du marteau de la pendule sur la cloche d’airain retentissant au loin du premier coup de minuit.

Silence absolu jusque dans le plus petit recoin de ma conscience parabolique à l’écoute de la plénitude de l’univers, les yeux exorbités fixant l’écran amorphe de mon PC.

Travelling arrière...rapide

Et le temps se suspend...plus rien ne bouge...comme dans matrix...

Une douleur dans l’abdomen...

Le deuxième coup résonna distordu au ralenti

Travelling avant...très rapide...comme dans matrix...le retour…jusqu’au gros plan sur le bout de la sonde se désopilant dans mon rectum.

L’indicateur de température bouge d’un degré

Puis d’un autre...

La douleur se fait lancinante se déplaçant vers le bas-ventre. Coup d’œil rapide sur le miroir. Rien n’a bougé sous l’intermittence stroboscopique.

Un autre coup de gong...merde ! j’avais perdu le compte...la température continue de monter...

May.Day...May.Day...May.Day (je sais on était en décembre mais le jour secours est fixe lui) appelai-je en renfort le réseau intempestif. J’étais toute conscience dehors à sonder l’espace temps. Il me fallait retrouver l’intérieur.

- « voila voila ! » nasilla l’intempestif « tu croyais pouvoir conduire tout seul p’tit con...voila j’ai branché à plein régime la colonne centrale »

Je dévalai à la vitesse lumière la moelle épinière débarquant en fanfare dans le réseau nerveux rectal espérant trouver cette preuve de l’énigmatique basculement du temps...

Horreur !

Seule une grosse bulle de gaz état en train de dévaler les pentes abruptes de mon colon. Je sonnais la retraite au dernier coup de minuit mais trop tard. La secousse tellurique me projeta au dehors en même temps que les coups de klaxon dans la rue et je regagnai lentement mes sens, au rythme de la dissipation du nuage nauséabond, via mes narines. Mon corps resta inerte durant cette brève phase. Une fois calfeutré dans le fauteuil de la salle de commande centrale je consultai l’enregistreur intégré du réseau intempestif qui affichait le premier message de la nouvelle année.

-« p’tit con ! je t’avais dis d’éviter les restes de fayots...va falloir maintenant attendre 365 jours pour renouveler l’expérience !!! »

Je rebranchai le regard : gros plan sur la face du canin aux naseaux dilatés qui avait soufflé ses cales sous l’effet du gondolage qui fendait sa poire...l’enflure glapissait de rire en remuant la queue...

00h 03 indiquait ma montre

Je pris donc ma première résolution de l’année 2007 : je ferai piquer ce maudit clebs...et j’emmerde Bardot...


kb...aux charnières du temps

lundi, janvier 08, 2007

Silence! je tourne....en rond



Je tourne en rond…

Pas dans ma tête mais pour de vrai. Depuis une heure j’arpente la rue des bleuets qui fait un arc de cercle pour recouper la rue des violettes.

Je tourne en rond donc, mais ça vous le saviez déjà n’est-ce pas ? Pour preuve je viens de vous le dire à l’instant, deux lignes plus haut. A chaque passage devant « moul azzari3a » (traduit littéralement ça donne « propriétaire et maître des pépites » ) je me taxe de 2 dh en contre partie d’une Harlboro « détail » (le H c’est juste pour qu’on ne m’accuse pas de faire de la pub) venant ainsi timbrer la fiscalité imposée par mon subconscient sur ma consumation (en fumée) et consommation (en fumiste) du temps perdu à tourner en rond.

Je tourne en rond, n’ayant jamais réussi à comprendre notre aliénation culturelle à qualifier dans l’absolue appartenance certains commerces et certains métiers jugés petits…très subjectivement sans doute.

Je m’arrête une énième fois devant la petite échoppe du maître incontesté de la pépite pour acheter une énième cigarette. Je trouvai que le zigue avait pris un coup de vieux depuis mon précédent passage…une impression sans doute…en surimpression de mon tourne en rond.

Je tourne en rond… « Encore !! » me direz vous. Oui ! Vous répondrai-je pour rondement garder la tournure, me remémorant qu’à chaque passage du préposé au relevage des compteurs électriques de la maison celui-ci répondait immanquablement au kicé ? de sa sonnerie : « moul ddou » (littéralement traduit : « le maître de la lumière »). Il est vrai que les voies du seigneur étaient impénétrables et que Dieu avait de bien singulières façons de se présenter à nous…mais de là à venir en blouse bleue façon filiale lyonnaise des eaux c’était pousser très loin le sens de la filiation, quoique le préposé aux compteurs du quartier s’appelait « jibril » (l’équivalent de Gabriel en arabe)…de quoi rester perplexe non ?? Alors vous comprendriez que je continuasse à tourner en rond !!

Je continue donc à tourner en rond…repassage au niveau du péage. Tiens ! Le patron de la pépite avait rajeuni d’un coup. L’effet nicotine sans doute. « Pourquoi que tu ne t’achètes pas un paquet et que t’arrêtes de tourner en rond mon vieux ! » me dis-je.

Connard de subconscient…fallait qu’il me remue le couteau dans la plaie

« Ben ouais ! Arrête de tourner autour du pot…t’es un fumeur mon vieux et tu le resteras toujours !! »

Bon là je crois que ça ne tourne plus très rond dans ma tête…fallait faire un choix :

Continuer à tourner en rond pour ne pas fumer…ou disons moins fumer, ou bien m’acheter un paquet, continuer à fumer donc et cesser de tourner en rond et autour du pot…d’échappement

Entre temps j’avais déjà fait un autre tour

Et là surprise : le big boss de la pépite était une fille…tout aussi noiraude que le précédent patron mais avec tous les attributs de sa conjugaison au féminin.

- « ton père est parti ? » que je lui fais tout bête…

- « oui…il y a trois ans déjà…un accident de vélo »

Je regardai tout con mes deux dirhams posés sur le verre me disant qu’il y avait un truc qui ne tournait pas rond. Je fis deux pas en arrière et regardai la plaque sur le mur..en haut à gauche.

Rue Al forat

La ronde s’arrêta net…trois quarts d’heure déjà que j’avais quitté le quartier, m’arrêtant à chaque marchand de pépites….

- « deux chewing gum s’il vous plait » que je lui fais évasif…et de rajouter

- « j’aimais bien vôtre papa… »