MA ROQUINERIE

"laissez l'onde aller légère aux sources du souvenir...c'est là que se trouve le meilleur à venir" kb

mercredi, novembre 29, 2006

Les vols de mouche















Assis sur ce banc, je racontais mes tourments à cette jeune femme que je ne connaissais pas d’Eve…sans doute d’Adam à la proéminence de sa pomme…
Elle me raconta les siens au ballottage de mon regard qui entre deux phrases traînait le pas sur ses seins.
Nos mains en vinrent par l’impromptue présence d’une mouche à se croiser dans l’air, aléa du sort ou conjoncture du destin…ou tout simplement, peut-être, convergence de la verticalité du geste…comme dirait Leblase qui verticalise pas mal en ce moment.

Toujours est-il que de ce petit choc, s’il n’en naquit pas les étoiles, il en résulta tout de même l’ouverture vers cet autre infini qu’est la profondeur abyssale de nos « moi » transpercés…et toujours l’aphorisme qui s’en vient me titiller la prise directe du cortex en pareils instants qu’il me plaira de nommer « instants sans pareils » où l’on se retrouve dans le plus élémentaire de l’appareil à remonter des profondeurs dormantes du soi…en douceur

« Bienheureux est qui en vol de mouche pénètre l’infini
Bienheureux est qui dans l’infini se réveille à la vie
Bienheureux est le fini de l’autre qui verticalise nos attentes
Bienheureux est l’autre qui délimite notre infini
»


On se prit par la main, sans parler, sans piper mot (bienheureux est qui pléonasme) et l’on s’en alla latéraliser les tâtonnements de notre verticalité sur un lit….



kb...moucheté Posted by Picasa

dimanche, novembre 26, 2006

Le mort vivant


eléments
photo de Dave Brosha












Venons en au fait, et laissons la simagrée aux coqs servir de crête. Je ne ferai ni fier ni beau ni abuserai de mots bêtes pour vous dire le fond de ma pensée ni ce qui m’embête. Juste un ou deux mots, sans vous prendre la tête...

Venons en au fait, et parlons de nos quêtes…non pas de celles au bord d’un quai qui font bite d’amarrage accrochant l’adieu à la valse des mouchoirs, illusoire danse conjurant l’absence.
Je n’ai jamais compris les partir, les autrement et les ailleurs, chérissant le rester, l’immuable et le conséquent, acceptant mes co-errances pour retrouver la mienne de cohérence.

Venons en au fait et parlons rien qu’une fois, sans fioritures ni mots débiles à l’absurde tournure, de ce profond qui nous anime…qui envenime

J’aurai voulu que la mer soit rouge pour laver le sang des morts sans que le ciel s’indigne

J’aurai voulu que les morts soient blancs pour qu’une fois saignés ils deviennent feuilles

J’aurai voulu que la pluie soit noire pour qu’une fois tombée elle devienne mots

Et que les mots sur la feuille blanche racontent les morts pour indigner le ciel

J’aurai voulu que le ciel pleure ma honte pour faire rougir la mer

Et je serais le vent

Et je serais levant, père du soleil qui chantera aux morts

« ce n’est qu’un mort parmi les vivants ! »


kb

vendredi, novembre 24, 2006

restes d'amour


solitude
huile sur toile de Johnese Lennon















et m'agrippe la hampe du souvenir
sur tes seins où s'écorche mon désir
quand de ton corps m'arrache l'absence
éjaculation précoce d'un soupir

je ronge l'attente rêveur
pensées latentes d'avant l'heure
sur un os vestige de caresse
en rondeur sublime de ta fesse

et je m'affaisse
et j’veux ma fesse
aussi loin que porte ton sourire


kb...qui peau aime Posted by Picasa

mardi, novembre 21, 2006

Amourologie de la souffrance
















Voulant faire bonne figure dans la souffrance, à l’image d'abcisse, je n’ai malheureusement pu réussir à surmonter l’handicap de la configuration de mon enregistreur de voix qui ne voulait rien entendre…ou plutôt ne voulait point m’entendre.

Pour me mettre un peu dans le bain de cette « souffre au logis », que d’aucuns associent à « l’amour au logis », j’ai donc passé tout le week-end à poil devant ma Webcam sans que personne ne s’intéressât à l’émanation virile de mon corps qui aurait certainement fait pâlir adonis et apollon et donné des bouffées de chaleur à vénus…celle de Milo bien sûr, qui n’aurait jamais pu devenir contrebassiste malgré tout son savoir faire en matière de pincement de cordes…sensibles.

Résultat ? Un rhume carabiné dont j’ai tenté d’atténuer les effets par une petite séance de hammam, bien différent hélas de celui de Houda (coucou ma grande). Malheureusement la séance de relaxation eut vite fait de tourner au vinaigre par l’attitude…disons déplacée, d’un frotteur de dos qui apparemment vouait quelques mauvaises intentions (bonnes si on se place dans l’angle de vision d’un phoque) à une partie (et non des moindres) de ma splendide anatomie.

Il Faut que je vous précise qu’il y a bien longtemps que j’ai abandonné le recours au « kessal »[1]. Je n’appréciais pas trop la posture qu’ils adoptaient pour vous frotter les jambes. Ils se mettaient à quatre pattes au dessus de vous, comme pour un 69, et pendant que le malandrin vous muait les jambes, vous aviez en grand angle, dolby system et Estmancolor, la vision de son calebar pendouillant au gris douteux et dans lequel dodelinait sa paire de cloches couillues, bien avant pâques, qui laissait tomber ses gouttes d’une sueur prolétarienne en plein mille sur votre nez…non !! C’était trop…j’ai rien contre la plèbe, mais me voir ainsi mêlé à elle de si mitoyenne manière non ! Non non et non !!

Depuis je pratiquais que l’on pourrait appeler la « hekka » [2] win win dans un échange interactif basé sur l’entente mutuelle d’une convention tacite entre baigneurs du même acabit. La pratique consiste à détecter un baigneur solitaire, ayant à peu près votre corpulence et de lui faire les yeux doux le poussant à prononcer la phrase qui venait sceller le pacte dans un rituel humide : « n’heklik dahrek ?» [3]…bien sûr cela sous entendait qu’il vous fallait « heklih dahro » [4] en retour…

Mais ce jour là, l’associé anonyme de notre ponctuelle convention, ne se limita pas aux termes du contrat social...c’est à dire au dos, et son activité frotteuse se vit outrepasser la zone sous contrat. J’eu beau lui rappeler « barraka 3lik…ghir dahri »[5] rien à faire, il continuait à ajouter des clauses imprévues au contrat initial…jusqu’à en arriver à une zone de mon anatomie sous haute influence testostéronique. Le gourgandiné s’aventura allègrement dans mon calebar pour entreprendre vigoureusement le nettoyage de ma couillue intimité…merde alors ! C’était trop là ! « hop hop ! » lui dis-je, « minute papillon…arrête ton char cléo, c’est là qu’je descends !! » je mis fin prématurément aux activités de la joint-venture pour non respect des termes du contrat et renvoyait le phoque chercher une autre proie…plus avenante et qu’il ne tarda pas à trouver.

Ce matin, avant d’aller au boulot, je me suis inscrit à un cours de contorsionniste afin de devenir autonome dans mon activité serpentine…dorénavant, je muerai tout seul na !

kb...tribulation en eau trouble (posté initialement chez Imane et remodelé ici)

NOTES (pour les non Darijophones)

[1] kessal : masseur
[2] hekka : frottage pour laver
[3] n’heklik dahrek ? : je te frottes le dos?
[4] heklih dahro : lui frotter le dos
[5] barraka 3lik…ghir dahri : ça suffit...juste mon dos !

lundi, novembre 13, 2006

Libre cours















Me prélassant par une journée d’aspect printanier malgré l’avancée d’un aoûtien automne, je rêve d’une fraîcheur hivernale qui aurait certainement calmé mon questionnement oiseux sur les aléas du temps.

- « Ya plus de saisons ! » Ronchonna à ma hauteur d’un ton complice un ronchonneur qui arpentait à contresens mes pas perdus.

Si sa marche était contraire à la mienne, sa démarche réflexive par contre convergeait vers le consensus perceptif. Nous avions l’air de deux gnous en chaleur, humant l’air de nos naseaux dilatés dans une tentative de lecture olfactive de l’invisible sournois relatif à la probabilité temporelle d’un futur subjectivé par le poids d’un héritage culturel dont le cartésien ne constituait certainement pas la chape centrale.

- « s’il n’y avait que ça qu’il n’ y a plus » lui répondis-je l’air de connivence...

Une hirondelle égarée picorait un boeuf qui aboyait sur un toit...

Nous demeurâmes un instant le nez en l’air à déchiffrer les arcanes du temps. Les passants, dont le rôle principal était de passer, dérogèrent à leur vocation première, suspendant le temps en s’accrochant à nos regards pour deviner l’objet de notre céleste attention...

- « ya plus de passants !» dis-je à mon spatio-temporel ronchonneur

Un lièvre hulula sur un arbre…nous n’étions pourtant pas encore onze heures...

Je tendis la main au gars qui me tendit la sienne dans un pléonasme inutile...

- « vous êtes dans l’agriculture ? » lui demandais-je...

- « non dans…l’industrie...et vous ?? »

- « c’est drôle...moi aussi »

En fait on s’en foutait du temp...seule nous animait une soif de communication

on s'enlaça et on pleura longuement...

nos vingt ans...

un ballon rouge dans le ciel bleu...

un vol d'éléphants zébra le ciel d'une couleur girafe...

il plut du beau temps ce jour là...


kb...rouge novembre Posted by Picasa

vendredi, novembre 10, 2006

Tendre est la nuit

bon! histoire de souligner l'âme du blog, je remonte de la file (du 28 septembre 2005 exactement) cette poétisation afin de laver l'affront à la pudeur que vous, chers et fidèles lecteurs, venez de subir par la verve emportée et sympathique de deux acolytes...disons portés sur la chose. J'ai pas l'air peut-être...comme ça...à sec...mais je suis prude moi. Bon il est vrai que de temps en temps je l'oublie...m'enfin vous ne m'en tiendrez pas rigueur



photo Bernard Descamps






















Dans le ciel orangé
Que la mer aspire
Le clair de lune
Se lève

Et s’étire

Sous leur dôme cristallin
Les yeux
Au profond du regard
Se tournent

Suspendent le temps
Qui s’arrête
Au rêve

Dans les arbres noirs
Glissent des voix
Etranges

L’air se pare
Du parfum des feuilles
Qui soupirent

Le jour se meurt, enfin
Dans ton regard
Qui me ramène à la vie



© Kb...tender is the night

La grande quête














06h00...l’heure des aubes humides...

Réveil vasoémergeant (j’aime bien être créatif…et récréatif au passage)

L’urgence dans la reconstitution de soi se conjugue à la recherche machinale d’une assurance du moi par les tâtonnements d’une main baladeuse dans une mâle attitude jusqu’au bout d’une quête rassérénante agrippant la hampe de la mâle certitude...ouf !

Grattage de couilles furibond.

Tout un rituel que le réveil de l’homme...

et si un jour, dans ce processus cycylique de reconstitution elle n'était plus là...il se passerait quoi? hein...il se passerait quoi?


kb... dubitatif Posted by Picasa

mercredi, novembre 08, 2006

Aile apostrophe





















Powered by Castpost


Qu’à noircir le deuil
L’on ressasse l’ombre
Souvenirs amers
A voie d’outre tombe
Et l’on pleure l’attente
De nos peurs latentes
A l’envers de l’envie
Apostrophe d’une aile
Le désir de non vie

Accroché à un l
L’amour...

Et l’on se rend compte que la CRAINTE n’est qu’une envie CRIANTE dans le désordre

Et l’on Délire...

Et l’on Désire...


Et juste après la poussée poétale l’on s’en vient à regarder la chose qui dort à vos côtés, la bouche ouverte, le ronflement en gestation dans la luette...zen...très zen

Et la pensée qui m’apostrophe l’esprit de son aile acerbe me poussant à l’aphorisme péremptoire…


« Une femme qui ressemble à bouddha n’est pas nécessairement bouddhiste...boudin ?
Oui...sûrement...
»

C’est terrible l’habitude...


kb...apostrophé Posted by Picasa

mercredi, novembre 01, 2006

Broutements d'automne

















Bon, ce matin j’avais envie, pour une fois, de poster quelque chose d’intelligent ne serait-ce que pour étrenner ce mois de novembre qui commence.

Je n’avais aucune envie de faire un de ces poèmes fleuves où le vocable s’étalerait douceâtre et languissant, chatouillant la nonne jusqu’au fond du calebar par sa beauté lyrique...blasphématoire dirait un ange jaloux de ma verve.

J’avais envie de venir chevauchant les vagues lumineuses de l’esprit, l’épate en bandoulière, les flatulences légumineuses refoulées au plus profond de moi, là ou le scrotum libère du poids de sa conscience le pestilentiel de la démangeaison égotique.

Je n’avais aucune envie d’écrire avec mes tripes...beurk, ça laisse des traînées dégoûtantes sur la rétine et des moisissures en arrière goût du souvenir.

J’avais envie d’écrire avec ma tête...et me vl’a coincé l’citron dans l’encrier...

Va falloir me le presser encore pour pouvoir m’en sortir...

J’aurais mieux fait de ne pas avoir eu envie d’avoir envie...

et novembre qui vient me narguer sous mon toi...


kb...entre être et paraître allant quelquefois se repaitre Posted by Picasa