Voulant faire bonne figure dans la souffrance, à l’image
d'abcisse, je n’ai malheureusement pu réussir à surmonter l’handicap de la configuration de mon enregistreur de voix qui ne voulait rien entendre…ou plutôt ne voulait point m’entendre.
Pour me mettre un peu dans le bain de cette
« souffre au logis », que d’aucuns associent à
« l’amour au logis », j’ai donc passé tout le week-end à poil devant ma Webcam sans que personne ne s’intéressât à l’émanation virile de mon corps qui aurait certainement fait pâlir adonis et apollon et donné des bouffées de chaleur à vénus…celle de Milo bien sûr, qui n’aurait jamais pu devenir contrebassiste malgré tout son savoir faire en matière de pincement de cordes…sensibles.
Résultat ? Un rhume carabiné dont j’ai tenté d’atténuer les effets par une petite séance de hammam, bien différent hélas de celui de
Houda (coucou ma grande). Malheureusement la séance de relaxation eut vite fait de tourner au vinaigre par l’attitude…disons déplacée, d’un frotteur de dos qui apparemment vouait quelques mauvaises intentions (bonnes si on se place dans l’angle de vision d’un phoque) à une partie (et non des moindres) de ma splendide anatomie.
Il Faut que je vous précise qu’il y a bien longtemps que j’ai abandonné le recours au « kessal »
[1]. Je n’appréciais pas trop la posture qu’ils adoptaient pour vous frotter les jambes. Ils se mettaient à quatre pattes au dessus de vous, comme pour un 69, et pendant que le malandrin vous muait les jambes, vous aviez en grand angle, dolby system et Estmancolor, la vision de son calebar pendouillant au gris douteux et dans lequel dodelinait sa paire de cloches couillues, bien avant pâques, qui laissait tomber ses gouttes d’une sueur prolétarienne en plein mille sur votre nez…non !! C’était trop…j’ai rien contre la plèbe, mais me voir ainsi mêlé à elle de si mitoyenne manière non ! Non non et non !!
Depuis je pratiquais que l’on pourrait appeler la « hekka »
[2] win win dans un échange interactif basé sur l’entente mutuelle d’une convention tacite entre baigneurs du même acabit. La pratique consiste à détecter un baigneur solitaire, ayant à peu près votre corpulence et de lui faire les yeux doux le poussant à prononcer la phrase qui venait sceller le pacte dans un rituel humide : « n’heklik dahrek ?»
[3]…bien sûr cela sous entendait qu’il vous fallait « heklih dahro »
[4] en retour…
Mais ce jour là, l’associé anonyme de notre ponctuelle convention, ne se limita pas aux termes du contrat social...c’est à dire au dos, et son activité frotteuse se vit outrepasser la zone sous contrat. J’eu beau lui rappeler « barraka 3lik…ghir dahri »
[5] rien à faire, il continuait à ajouter des clauses imprévues au contrat initial…jusqu’à en arriver à une zone de mon anatomie sous haute influence testostéronique. Le gourgandiné s’aventura allègrement dans mon calebar pour entreprendre vigoureusement le nettoyage de ma couillue intimité…merde alors ! C’était trop là ! « hop hop ! » lui dis-je, « minute papillon…arrête ton char cléo, c’est là qu’je descends !! » je mis fin prématurément aux activités de la joint-venture pour non respect des termes du contrat et renvoyait le phoque chercher une autre proie…plus avenante et qu’il ne tarda pas à trouver.
Ce matin, avant d’aller au boulot, je me suis inscrit à un cours de contorsionniste afin de devenir autonome dans mon activité serpentine…dorénavant, je muerai tout seul na !
kb...tribulation en eau trouble (posté initialement chez
Imane et remodelé ici)
NOTES (pour les non Darijophones)
[1] kessal : masseur
[2] hekka : frottage pour laver
[3] n’heklik dahrek ? : je te frottes le dos?
[4] heklih dahro : lui frotter le dos
[5] barraka 3lik…ghir dahri : ça suffit...juste mon dos !