MA ROQUINERIE

"laissez l'onde aller légère aux sources du souvenir...c'est là que se trouve le meilleur à venir" kb

lundi, février 27, 2006

Aubade

allez allez debout là d'ans!!! on est le matin du jour suivant et vous êtes toujours en vie, le soleil se lève toujours du même côté, la cuvette appelle les vessies gonflées par l'habitude (c'est que ces cons de reins y arrêtent pas de fonctionner...par habitude sans doute). L'odeur du café, le journal du matin, la chausette qu'on retrouve pas, l'amour qui s'érode....non vous ne serez ni plus beau ni plus grand ce matin. Non vous n'aurez ni une plus grosse kékéte ni de plus jolis seins...vous serez juste un peu plus vieux mais aussi vivants et éphémères que la pluie du matin qui prélude les chimères du quotidien.
tout cela peut certainement vous paraître d'un tragique, mais dans ce triste décor de votre train-train, vous venez de retrouver le chemin cers ce petit rayon de lumière qui vient éclairer votre triste existence. Comment avez vous fait? Oui comment avez-vous fait pour tenir ces quelques jours sans votre roquinerie...je me le demande. En tous cas je vous rassure, je viens de récupérer d'une "fatal error" de bidouillage html et nous revoila donc ensemble, vous et moi, moi et vous, moi et moi et vous et vous pour un bout de temps encore. je vous promet de ne plus traficoter les balises, même si c'était dans la bonne intention de faire meilleure figure, et je vous promet d'attendre gentiment les vacances du sieur ayoub pour faire peau neuve et me présenter à vous sous de meilleurs jours

kb...the reparator

jeudi, février 23, 2006

O tempora ! O mores !


Décidément il semblerait que même le sacré, sous les pulsations mère d'un baril qualifié de "brute", connaisse quelques fluctuations par les drôles de temps qui courent.

Entre protester contre l'édition de caricatures blasphématoires par un journal que les 9,99/10ème de la planète ne connaissaient pas, et la "fabrication" d'une protestation "made in Morocco" contre un journal de la place dont les même 9,99/10ème de la population mondiale n'en ont rien à cirer (pardonnez moi l'expression), vous en conviendrez avec moi qu'il n'y pas là de quoi fouetter un chat siamois... ni un chien danois. D'autant plus que les crieurs "à l'outrage" n'arrêtent pas de bafouer quotidiennement la mémoire de notre prophète (saw) par une multitudes d'exactions beaucoup plus blâmables.

J'ai appris du prophète (saw) que la vie était sacrée. Qu'elle était le bien le plus précieux sur cette terre et que nous n'avions nullement le droit de la retirer sans une raison "unanimement" sérieuse. Mais voilà, au même moment où le monde débattait de caricatures et d'atteinte à la mémoire des morts je regardai, dans le monde des vivants, sur mon petit écran, des images horribles qui auraient du susciter des émeutes en cascades chez tous ces défenseurs du sacré : Des enfants irakiens tabassés à mort par une patrouille de l'armée britannique !...alors quand on me parle de caricatures, pardonnez moi l'expression, mais ça me fait bien marrer.

kb...qui dit "stop"à la manipulation des vivants!

mercredi, février 22, 2006

du sol fais-je un haïku?








sol fait mi-raide eau
lorsque la scie chante faux
si doré est août

kb












photo de John mcQuade

mardi, février 14, 2006

désillusion





suspendu à tes jardins
j'ai accroché mon coeur

Burnous usé à rêver de caresses

c'est en babylone que je suis né


kb











Image de synthèse de Greg Petchkovsky

mardi, février 07, 2006

Île


Sans une petite île, l'océan, aussi vaste soit-il, ne saurait parler....


....


Île
mouroir des grandes larmes
mémoire bleutée de la terre


escarpée au ciel
hautain
les regards pointés vers

elle
qui connaît le parler
de l'océan


Île
cristal de mer
jusqu'à ma chair
nue
pétrie de toi

étendu
sur le cuir des mots
je rêve


silencieux

libre du crépuscule
au premier pas
humain
qui entendra ta voix

Île

raconte moi


kb...océan de mots

vendredi, février 03, 2006

les retours nids de poule

photo de Yann Beauson


Les retours difficiles où la boussole déboussolée hésite à pointer le nord des sens. Les retours, case départ, en attente de cette petite part qui rechigne à rentrer, gambadant pour quelques jours encore sur les chemins éthérés de la mémoire d'un là-bas de plus en plus vague, qui s'estompera immanquablement sous l'assaut de l'habitude. les retours retrouvailles où la joie de revoir des êtres chers se mêle à la douleur d'en avoir quitté d'autres, le regard hagard, la parole évasive nous revêtant de l'aura de l'étranger.
C'est aux premiers nids de poules sur la chaussée et leurs brutales secousses, tassant la mémoire en vadrouille, que l'on se rendra compte que nous sommes finalement bien rentrés

kb...le revenant :)