MA ROQUINERIE

"laissez l'onde aller légère aux sources du souvenir...c'est là que se trouve le meilleur à venir" kb

mardi, novembre 15, 2005

Débrayage

Bonjour à vous tous qui me lisez amoureusement
Bonjour à vous tous qui me lisez occasionnellement
Bonjour à vous tous qui me lisez avec emmerdement
Bonjour à vous tous qui me trouvez bon
Bonjour à vous tous qui me trouvez con
Bonjour à vous tous qui me trouvez emmerdant
Je vous rassure, vous n'aurez plus, pour les quelques semaines qui viennent, à ressentir aucun de ces sentiments précedemment cités.
Certains diront sans doute "merde alors". D'autres dirons aussi "ouf!enfin" ..quoiqu'il en soit vous n'aurez plus l'occasion de me lire le mois qui vient et peut-être aussi le mois qui suit...et peut-être même le mois suivant le mois qui suit.
En m'attendant, je vous informe que j'ai laissé les clefs de la maison à Lynn qui vous tiendra agréable compgagnie malgré le fait qu'elle ne se foule pas trop la rate à corriger ses fautes d'ortographe (elle le fait exprès en plus pour pas que vous deviniez la grande littératureuse qu'elle est en réalité)...t'inquiètes pas Lynn ..je ne vendrai jamais la mèche :)
Vous allez tous me manquer
à bientôt inchaalah

kb...de la grande maison des bloggeurs

mercredi, novembre 09, 2005

Pelures du temps

photo jacline laflèche



figues de barbarie
insouciante est l'enfance
pelures du temps

sous la branche d'olivier
se lamentent les femmes


kb...réminiscent

Démocratie communautaire

photo AFP

Si plus de deux cent ans de conquêtes sociales n'ont abouti qu'à permettre à un Sarkozy de se pavaner sur les plus hautes marches du pouvoir avec la ferme intention d'en occuper le sommet, c'est que :
Soit l'entreprise "démocratique" n'est rien d'autre qu'une grosse entourloupe destinée à remettre le pouvoir au peuple, en lui accordant un droit à l'expression politique par le vote, pour qu'il s'en débarrasse de son propre gré en le remettant aux mains d'une minorité aux intentions plus que douteuses par les temps qui courent.
Soit que l'entreprise démocratique est à l'apogée de sa consécration et que nous assistons, à travers ce qui se passe actuellement en France, à l'expression des desiderata d'une majorité par les lèvres de son champion à la résonance rocailleuse dont la "racaille", qu'on a sciemment oublié d'initier aux procédés manipulatoires, vient justifier les dires en position de "légitime défiance" par des jets de rocaille.
Quelle que soit l'hypothèse il n'en demeure pas moins une certitude inquiétante : le communautarisme n'est pas là où on le pensait, ou plutôt là où on voulait nous le faire croire.

Kb...de la banlieue lointaine

dimanche, novembre 06, 2005

Novembre qui s'en va

November day
aquarelle de james harvey taylor














Novembre s'en va
Charriant ses feuilles jaunes
Ses anniversaires oubliés
odeurs de marrons
Que nous n'aurons jamais grillés
Novembre s'en va
Blanchissant les cheveux
de rêves
de rires
et de voix
de bribes de souvenirs
Arrachés au futur
Qui ne sera pas…
Peut être un jour
Marcherons nous côte à côte
Le temps d'un détour
Où se croisèrent nos pas
On ne se verra pas
Mais aux frissons sur ta peau
Tu me devineras
Novembre triste s'en va
Il sais bien que sans toi
Il ne reviendra pas


kb...qui nove ambre ses pas

mardi, novembre 01, 2005

Commémorons

Mehdi ben Barka


"Le monde se divise en trois catégories de gens: un très petit nombre qui fait se produire les évènements, un groupe un peu plus important qui veille à leur exécution et les regarde s'accomplir, et enfin une vaste majorité qui ne sait jamais ce qui s'est produit en réalité."
Nicholas Murray Butler
Président de la Pilgrim Society, membre de la Carnegie, membre du CFR (Council on Foreign Relations)



Une Place portant le nom de Mehdi Ben Barka a été inaugurée, lundi, dans le 6-ème arrondissement de Paris par le maire de la Capitale française, Bertrand Delanoe, en présence notamment de la famille du défunt.

Un événement à première vue banal, si l'on fait abstraction de la charge émotionnelle entourant la cérémonie, qui vient, en apparence, réhabiliter la mémoire d'un homme dont l'intégrité humaniste et la droiture d'esprit dans la lutte pour le rapprochement des peuples ne sont plus à prouver.
Ainsi, le maire de Paris a rendu hommage à cet "homme d'envergure" qui se battait contre le colonialisme et pour l'indépendance du Maroc et en même temps pour cet amour de la culture française.
Mehdi Ben Barka voulait bâtir ces relations entre les peuples dans le monde sur une base d'égalité et de justice, a-t-il dit, faisant remarquer que le défunt a été "un militant contre le colonialisme, un militant pour le Maroc et un militant qui jette un pont entre les deux rives de la Méditerranée pour que les valeurs de liberté, d'égalité et de fraternité soient partagées"

Il n'y a pas de doute, Le discours est à la hauteur de l'événement, seulement, et c'est là qu'une petite poche de conscience enfouie au plus profond de mon organe à penser se rebiffe, est il aussi à la hauteur du bien fondé de sa vocation?

On n'arrête pas de nous bassiner avec ce discours "moralisateur" de rapprochement des peuples alors que dans l'édification des lois et des concepts dans les pays du nord tout prête à la séparation. Discours repris comme une traînée de poudre par toute une frange médiatique au service d'une nouvelle conception du monde, de "la" seule conception du monde envisageable pour le bien de tous, sans autre alternative qu'une universalisation de l'espèce humaine dans un sens favorable aux entreprises, sans la contrepartie d'une mondialisation au niveau des lois de protection sociale et environnementale. Un discours résolument dissymétrique qui fait le jeu d'une mondialisation néo-libérale impitoyable. Alternative pour laquelle a combattu, jusqu'à la mort, Mehdi ben Barka.

La france pourtant se flatte d'avoir produit, jadis, de grands intellectuels qui apportèrent au monde de nouveaux éléments de réflexion. Aujourd'hui, elle se retrouve sous la coupe de prescripteurs d'opinions, qui se donnent la réplique pour mieux imposer un prêt-à-penser, dans le but d'empêcher toute pensée critique.

Commémorons donc, à travers Ben Barka, la pensée humaine qui dorénavant n'aura droit à l'exercice qu'à travers ce rituel de la "commémoration" nous donnant ainsi l'impression qu'elle existe toujours. Commémorons ce qui aurait pu être l'alternative en assassinant encore une fois la figure de proue de ce que aurait pu être cette autre vision du monde. Commémorons, et puisque la victoire est totale on peut même se servir, de la manière la plus immonde qui soit, de l'image du symbole de la "tricontinentale" et d'une pensée "authentique" du rapprochement humain en la personne de mehi Ben Berka, crucifiant par la même l'homme, dans sa toge socialiste, sur la proue du navire de la nouvelle conception du monde. Commémorons, puisque le colonialisme est mort et enterré. Commémorons et fêtons le règne sans partage du néocolonialisme.

Commémorons puisque nous n'avons plus d'autre choix et qu'accepter cette dictature des entreprises, c'est renoncer au pouvoir souverain des Etats et des représentants élus du Peuple. C'est donc renoncer à la démocratie, et accepter à terme un esclavage généralisé.

Commémorons ce que aurait pu être le genre humain....


Kb....commémoré