MA ROQUINERIE

"laissez l'onde aller légère aux sources du souvenir...c'est là que se trouve le meilleur à venir" kb

vendredi, août 10, 2007

je vais, je tire et je reviens...















Chers lecteurs invétérés, lectrices passionnées et autres bizarreries version 2.5 du web.
Voila ! Comme à l’accoutumée, enfin si les 27 mois d’existence de ce blog peuvent faire office de coutume, cet espace va se mettre un petit peu au vert le temps d’aller pour moi moissonner quelques bribes de vie réelle en ce mois d’août qui en fait se prête beaucoup plus au jaune des blés, au bleu intense de la mer et à la couleur chair.

Demain dès l’aube donc, à l’heure ou blanchit la campagne je m’en irai par les chemins, mon baluchon sur l’épaule chantant un air de mouskir et pour seul compagnon mon horrible canin gambadant sous l’ombre bienveillante de mes miches (c’est juste l’ombre de mon baluchon ?? ah bon !...j’aurai pourtant cru….)…
Je ne parlerai pas, je ne penserai rien :
Mais l'amour infini me montera dans l'âme,
Et j'irai loin, bien loin, comme un bohémien,
Par la Nature, - heureux comme avec une femme...en remerciant Rimbaud pour lui avoir emprunté ces derniers mots et aussi abdel qui m’a prêté un peu de sous
Allez…hue le canin…et cesse de remuer la queue devant tout le monde…. ! il est fou ce chien...tiens je pense à un truc...avec ses yeux bigleux je vais te me le rebaptiser "Aflelou"

lundi, août 06, 2007

L'opium s'en va, le bâton reste...

(*) ARB (Ahmed Reda benchemsi, directeur
de la publication Telquel et Nichane) à l'entrée du tribunal



Comme quoi on ne peut dans une dichotomie hasardeuse dissocier les deux composants du puissant léthargique de la société marocaine.

Couronnant les efforts d’un processus classique de désaveu programmé que subissait la double publication Telquel-Nichane, le verdict de saisie vient de tomber samedi dernier par la sacrée voix caverneuse du premier ministre en qui notre trinité à nous (Dieu, la patrie , le Roi) vient de trouver son Perceval.

Craignons que pour cette fois les accusés ne bénéficieront certainement pas de circonstances atténuantes et feront certainement les frais de leur récidivisme, ayant déjà été amenés à comparaître pour les mêmes raisons il y a de cela à peine moins d’une année.

Dès lors on ne peut qu’être amenés à se poser les questions suivantes :
ARB* est-il amnésique ? Ou bien son mépris du système le pousse-t-il à braver sa trouille naturelle tablant sur un hypothétique aval du pouvoir tant qu’il continuera à adopter la ligne éditoriale consistant à casser du barbu sans grand discernement ?


Si le Roi est jeune et bon, la monarchie n’en est pas moins vieille de plus d’un millénaire et, dans un long processus de désenvoûtement, il apparaît que si les feuilles de la tradition sont plus aptes à brûler dans un brasero démocratique sous les vents du changement en dégagent leur odeur exaltante, il n’en est pas de même pour les bâtons ankylosées par tant d’années d’osmose supportant, rigidement, le pilier central de la symbiose politico-religieuse constituant la clé du pouvoir dans notre pays.

Comme devrait certainement le savoir ARB, les relations entre monarchie et islamisme amènent bien plus loin qu’à la seule problématique de la relation (sur le mode de la confrontation) entre un Etat et son opposition à fondement religieux. Dans le cas du Maroc, elles permettent de développer plus largement la question du rapport entre politique et religion.
« Le roi, amîr al-mu`minîn (« commandeur des croyants »), représentant suprême de la nation, symbole de son unité, garant de la pérennité et de la continuité de l’Etat, veille au respect de l’islam et de la Constitution. Il est le protecteur des droits et libertés des citoyens, groupes sociaux et collectivités ». En 1962, sous les conseils de deux figures politiques nationalistes, Allal al-Fassi et le Dr. Al-Khatib, le roi du Maroc, par l’article 19 de la Constitution, devint officiellement une figure spirituelle, chargée, entre autres, de protéger l’islam mais aussi la liberté de culte. La nation et l’Etat marocains sont définis à partir de deux données : la Constitution et l’islam, celui-ci étant directement inscrit dans le texte constitutionnel sans qu’il soit défini autrement que par la « protection » royale, c’est-à-dire par la monarchie elle-même.

Rappelons pour les besoins de l’histoire qui ne va manquer de s’en suivre suite à cette nouvelle affaire que c’est Le même Al-khatib qui fut à l’origine de la création du premier parti « islamique » du pays. Comme quoi le pouvoir dispose d’une double carapace et chaque fois que l’on s’attaquera à l’une on ne manquera pas de subir les effets de l’autre

En attendant, n’ayant pas encore lu les articles incriminés par cette nouvelle décision ministérielle, je ne puis polémiquer au-delà sans risquer de tomber dans une partialité irrationnelle qui ne sera d’aucun apport constructif mais…(j’ai toujours un mais dans la poche) je condamne (ben quoi ? moi aussi je suis bicarapacé), par principe, la décision gouvernementale qui ne va pas manquer de nous souffler sa fumée soporifique pour cacher son bâton


kb...fumi gêne

jeudi, août 02, 2007

Mot à mot...



Tanger - le port












Fabulerai-je encore si je lâchai la bride à mon imagination cavalière ? Une naïade nue sur un rocher couleur chocolat me mettrai sûrement l’eau à la bouche…j’en ai le pipo qui frétille. Ab6 qui se la joue philanthrope sur une pierre ponce ne sera jamais fille en trop me dis-je (ça en jette les je après le verbe). C’est qu’elle me manquait me dis-je poncif pour en jeter encore une fois. Voila que je dérive de x en y en pensant à la lemniscate de bernouilli (les matheux savent ce que c’est…les mateurs n’ont qu’à bien regarder et en prendre de la graine) tel Ulysse pensant à Charybde et Sylla .

Ce matin j’ai l’émotion exponentielle et je diftotex à second membre variable. Neper était impuissant de son logarithme me dis-je (encore- ??) la pensée défilant en algorithme jusque aux sources du souvenir. Sa fonction le faisait certainement jouir en même temps que cette multitude de profs binoclards qui prenaient malin plaisir à me coller un zéro sur ma feuille d’interro…faible consolation, mes ancêtres avaient inventé ce chiffre me dis-je (juste pour cette fois) tombé depuis en désuétude dans le qualificatif d’un petit âne mendiant et gris…mais là je fabulerai certainement…bref c’est toujours un plaisir de n’avoir rien à dire et d’écrire quand même une ou deux conneries (quand ça n’est pas plus… pour faire rasoir qui rase de plus près) histoire de se rappeler à votre bon souvenir.

Pas fameux me diriez vous après cette longue absence mais je suis resté en rade entre deux poèmes qui ont haussé le ton…et comme tout le monde le sait « quand le thon monte…le hareng saur »…dites surtout pas que mon propos il pue…je prie pour que vous ne m’en veuillez pas. Je ferme les yeux et je prie fort…et du coup je pense à Fernande…façon bras ceints… autour de ma taille de hanneton qui bourdonne et bourgeonne jusqu’au tréfonds de ses rêves…les prières ça érode vachement m’ultimai-je à dire…c’est là que je me rappelle, comme un petit vent de fraîcheur, ce petit instant (enfin… un peu plus que petit car je ne suis rentré qu’a 3h30 du matin) bien réel, passé à papoter avec ce jeune homme très engliche man in the rif sous la lumière blafarde d’un Tanger qui sentait le rêve cramé d’un ex candidat au hrig.

La saveur agréable du milk-shake contrastait fortement avec la faune noctambule qui vous frôlait de près, concupiscente, jusqu’au fond de votre poche pour vous délester de votre culpabilité estampillée à l’effigie royale d’une malheureuse pièce de monnaie. Il est vrai que tout se monnaie…même les mots bientôt d’après Mehdi7…mais je n’en dirai pas plus...et je prie de me voir si beau encore demain castafiorai-je sous les lumières diaphanes d’une ville en train de doucement avorter son rêve frelaté…


kb...en troisième type