MA ROQUINERIE

"laissez l'onde aller légère aux sources du souvenir...c'est là que se trouve le meilleur à venir" kb

jeudi, octobre 13, 2005

A l'assaut du nouveau monde


La semaine passée à été témoin de débats passionnés relatifs aux assauts répétés, à la frontière des présides espagnoles en territoire marocain, par une "horde de subsahariens", sur ce que certains, en une mise en parallèle judicieuse ( Larbi entre autres) ont comparé à la ligne Maginot, séparant le monde riche du monde pauvre. Assauts qui viennent créer un nouvel antécédent de dommage collatéral, social, dans la mise en place de la conception du nouveau monde.
il est très difficile dans le cas social présent, où l'émotionnel se mêle fortement au rationnel, de ne pas faire d'amalgame et de tout relativiser par rapport à la couleur de la peau alors que le monde est en train de subir de profondes et pernicieuses transformations.
Les esprits ont été remodelés avec une accélération notoire d'une nouvelle conception de "l'humain" depuis la date fatidique du 11 septembre, événement dont l'exploitation à outrance à permis de fabriquer des "cerveaux disponibles". Le sens même de l'éthique et de la morale a été détourné à des fins inavouées causant par là même une putréfaction de la valeur humaine, amenant les esprits à "catégoriser" instinctivement les populations qui à leur insu sont en train d'être regroupées en "tribus".
La grande arme bien sûr, l'arme absolue serais-je tenté de dire, de toute cette machination planétaire n'étant nulle autre que, horriblement et simplement, "médiatique" qui prétend imposer une réalité par le moyen d'opinions et valorisations présentées comme vérités indiscutables.
Le nouveau monde en train de naître ne se souciera certainement pas ni de la couleur de la peau, ni de la race ni du culte mais de la capacité suzeraine des siens à dominer l'autre...chose pour laquelle le Maroc, en vassal forcé (position géographique oblige), vient prêter maladroitement allégeance dans l'espoir d'un ticket d'entrée, ne se rendant même pas compte qu'il vient d'être condamné par ses bayeurs à faire irrémédiablement partie de "l'autre côté du mur".


kb...au pied du mur

6 commentaires:

  • À 6:55 PM , Anonymous Anonyme a dit...

    Merci KB:tes jumelles se posent sur le monde pour nous faire voir une actuelle et amère réalité socio-économique.
    Un aspect n'a pourtant pas été vu ou a été ignoré:c'est celui de la combativité indescrubtible et l'amour de la justice qui animent les hommes.Quels que soient les déséquilibres produits,les plateaux de la balance chercheront à reprendre la position "normale",celle qui symbolise justice et progrès.Je dis ça juste pour introduire une petite note d'espoir et pour faire exhaler une lueur d'optimisme ,à côté de ton beau texte.
    Mes respects.
    Fadi.

     
  • À 10:30 PM , Blogger Loula la nomade a dit...

    Bonsoir KB,

    Cette réalité est quotidienne de ce côté de la planète. Le Rio Grande c'est l'enfer pour les latino américains parce que maintenant des citoyens ont décidé de chasser le latino (sic). Dans Certaines villes des USA, les municipalités ont même interdit certains regroupements sous la pression de "mwaline lblad", résultat quand vous êtes pauvres et vous ccupez un emploi précaire. vous n'avez même plus la chance de vous regrouper pour jouer dans un parc. Même ce simple plaisir est devenu interdit.
    Ici au Canada, les arrivants sont dans des contenaires tout droit de l'Europe ou de l'Asie. Personnellement, je pense que quelqu'un qui a traversé un désert plusieurs pays doit au moins mériter la confiance et une chance celle de travailler. Il n'y a pas une année qui passe sans que des centaines de personnes soient rapatriées. Même notre système est foutu car nous condamnons souvent les gens à une mort certaine en les renvoyant. Ceux qui prennent la chance d'arriver ici et de faire une demande d'asile doivent prouver qu'ils sont des réfugiés selon la convention de Genève. Or, les juges ne sont pas formés pour ce genre de procédures car dans bien des cas ils ont été nommés. Ils ne croient pas la version des demandeurs d'asile.
    Je propose souvent un exercice donné par un réfugié. Imaginez que vous habitez un pays du nord et qu'une guerre civile éclate et qu'il n' y ait plus d'eau. Les "volontaires" sont choisis, ils doivent se défaire de leurs montres, bijoux, souliers. Ils n'ont pas le droit de regarder les juges dans les yeux, ils doivent se lever à chaque fois qu'ils prennent la parole. La procédure est si stressante que les invités ou les participants commencent à se sentir mal à l'aise. Depuis peu j'ai décidé de me servir d'un autre exemple, un cas véridique survenu il y a quelques mois. Le/la participant(e) me verra déchiqueter tous ses documents professionnels en lui disant avec le sourire que de toutes les façons il/elle n'en aura pas besoin.
    L'économique oui est incontestablement le maître, mais les mentalités sont définitivement à changer ce n'est pas pour rien qu'il y a des lois contre le racisme parce qu'il est partout, pernicieux.
    Bonne nuit

     
  • À 3:44 PM , Blogger Loula la nomade a dit...

    Lu sur le site de L'Humanité: wwwhumanite.presse.fr. Bonne fin de semaine

    « La clandestinité est utile à l’économie libérale »
    Eurodéputé italien (1), Giusto Catania, dénonce les logiques qui soutendent la politique d’immigration de l’UE.

    Melilla,

    envoyée spéciale.

    Giusto Catania (Refondation communiste, Italie) s’est rendu lundi dernier avec une délégation de son groupe de la gauche unitaire (GUE-GVN) du Parlement européen dans l’enclave espagnole de Melilla, au Maroc. Il répond aux questions de l’Humanité.

    L’Europe peut-elle se dédouaner de la situation tragique que vivent des milliers d’immigrés clandestins actuellement en errance au Maroc ?

    Giusto Catania. La politique d’immigration en Europe est dans l’erreur absolue. Les modalités d’accueil ne fonctionnent pas. Nous pensons que Melilla comme Lampedusa sont les symboles de l’Europe forteresse qui se replie sur elle-même au lieu de tracer une route pour construire une société interculturelle. Les principes appliqués ne contribuent pas à la construction d’une Europe de paix, une Europe libre pour être forte politiquement et économiquement au niveau mondial. Les documents officiels de la commission européenne, le livre vert de l’immigration, indiquent que d’ici à 2030 l’Europe doit faire appel à 20 millions d’immigrés supplémentaires. Parce qu’elle n’a pas de croissance démographique, l’UE est de plus en plus vieillissante. Des activités économiques sont en train de mourir parce que personne n’est capable ou ne veut les maintenir.

    Cela ne renforce-t-il pas la politique d’immigration de l’UE, qui consiste à accueillir des immigrés en fonction de ses besoins économiques tout en repoussant hors de ses frontières des personnes en situation critique dans leur pays ?

    Giusto Catania. Pour affronter cette situation, plusieurs solutions sont possibles. L’Europe doit faire une politique de coopération sérieuse en direction des pays tiers, y compris dans un processus d’intégration économique. Mais les accords en vigueur, en premier lieu celui de Barcelone, ont construit un système de processus de colonisation des pays tiers. Alors qu’il est possible d’entreprendre une vraie politique de coopération pour contribuer au développement et à la croissance économique de ces pays, l’UE en fait des subalternes de son économie. D’autre part, il est illusoire de croire que les flux migratoires naturels s’arrêteront avec des barrières ou des barbelés. Nous vivons dans un monde où le commerce mondial offre aux capitaux une totale liberté de mouvement mais interdit aux femmes et aux hommes d’en profiter. Sur le plan conceptuel, c’est un principe absolument inacceptable. Il doit y avoir une harmonisation du droit d’asile, en évitant la logique du pays tiers « sûr ». Il n’existe pas de pays sûrs auxquels l’Europe délègue la demande d’asile, tout comme il n’existe pas de pays sûrs pour l’immigration clandestine.

    L’Europe a choisi ces dernières années, par le biais des accords de Barcelone, de porter ses frontières sur le territoire africain, en y construisant des centres de détention censés réglementer les flux migratoires en direction de l’Europe. Par exemple, l’Italie a financé la construction de trois centres de détentions en Libye. Au lieu d’investir dans la coopération, l’Europe finance ce type de centres hors du territoire européen et exporte ses frontières. Il faut une politique d’harmonisation de l’immigration. Or aujourd’hui, il existe exclusivement une politique commune basée sur l’expulsion. La France, l’Allemagne, l’Espagne, l’Italie et la Grande-Bretagne ont signé un accord, en se dotant d’un fonds commun, afin de créer des ponts aériens pour expulser des gens de leur territoire.

    Et la nouvelle directive européenne sur l’immigration illégale ?

    Giusto Catania. Elle comporte deux volets inquiétants. D’une part, elle harmonise les critères d’expulsion en précisant qu’un individu expulsé d’un pays membre de l’Union l’est automatiquement de toute la communauté. L’entrée, elle, est conditionnée aux critères de chaque pays. Deuxième aspect : la détention administrative va être allongée à six mois. En Italie, par exemple, elle est de deux mois. Imposer à un citoyen une détention, c’est une manière de ne jamais construire l’intégration. Une personne arrivée illégalement, et aussitôt placée dans un centre de détention, est forcément éloignée des rapports sociaux normaux. Si elle n’est pas expulsée, une fois libérée sur le territoire, elle devient une proie facile pour le travail illégal. Les centres de détention favorisent la clandestinité. Par exemple l’Italie et l’Espagne, qui n’ont pas d’accords bilatéraux avec les pays africains, ne raccompagnent pas les clandestins dans leur pays d’origine mais leur signifient leur avis d’expulsion. Un clandestin ne va pas « s’expulser ». Les immigrés illégaux sont donc condamnés à la clandestinité, jetés sur le marché du travail au noir. La clandestinité est utile pour faire baisser le coût du travail, les dépenses sociales et les garanties syndicales. Elle est utile à l’économie libérale pour limiter l’impact des revendications des travailleurs. L’immigration illégale favorise l’économie illégale. Si l’Europe octroyait un permis de séjour pour rechercher un travail légal, on aurait la capacité de contrôler les gens qui entrent et sortent de l’UE.

    (1) Membre de la commission Justice et liberté du Parlement de l’UE.

    Entretien réalisé par C. Ce

     
  • À 9:05 PM , Anonymous Anonyme a dit...

    Je rêve!
    J'imagine toujours un monde où les poètes,les philosophes et les psychanalystes parviennent un jour à prendre le pouvoir:
    -Ils commenceraient par faire un lavage de cerveaux aux économistes et aux politiciens de tous bords.
    -Ils trouveraient des généticiens qui sauraient agir sur le genôme humain pour phagociter l'avidité qui ronge chaque individu .Greffer aussi la générosité dans les noyaux des cellules humaines.
    -Dans un pâturage toujours vert,le silence sera total,silence à peine rompu de temps en tems par quelques meuglements d'une béate satisfaction!Vaches,veaux et boeufs broûteront calmement à l'infini!
    Nécessaire,la présence du mal s'avère être un carburant qui génère la recherche du Bien!
    Total et éternel, le combat a débuté avec l'apparition de la première cellule du vivant:ce n'est pas pour demain qu'il va prendre fin.Au contraire!Avec ces deux millénaires que nous connaissons un peu,le film,vient à peine de commencer!
    Tirons,tirons tous la pellicule vers le END!
    Fadi.

     
  • À 10:58 PM , Blogger kb a dit...

    I have a dream !!!!

    kb...lutteur king :) :)

    ps: faut surtout pas arrêter de rêver Fadi car si nous cessons de le faire...nous n'aurons plus aucune raison d'être

     
  • À 10:31 AM , Anonymous Anonyme a dit...

    Il était une fois un africain noir
    Une fois...
    deux fois...
    Trois fois...
    Adjugé !
    Au suivant !
    ML...maître briseur (de rêves)

     

Enregistrer un commentaire

Abonnement Publier les commentaires [Atom]

<< Accueil