Pérégrinations égotiques
J’ai mis un caleçon à p’tits pois, des lunettes de plongée, un tuba entre les dents et plouf… j’ai plongé dans les eaux profondes de mon moi.
Je coulai doucement , une petite peur au ventre aux premières réminiscences…une ombre sur les parois (Lambdaoui aurait dit murs) provoqua un moment de panique. Je me débattais a grands moulinets de bras, buvant à grandes tasses mes peurs infantiles où sorcières, ogres et djinns m’entraînaient vers des noirceurs insondables. Je coulai...encore et encore. L’ombre sur la paroi coulait en même temps que moi...puis je compris que l’ombre était la mienne.
Silence absolu
Juste moi et mon ombre
Coulant doucement
Face à face
Plus de croque-mitaine...
« un homme de lumière :
Un homme sans ombre ?
Celui qui a marché dans le désert
L’a compris : c’est l’enfer ! » me souffla une ancienne lecture qui remontai je n’sais d’où...
Je ne me débattais plus
Pourtant combien sommes-nous à tenter d’échapper à cette part obscure de nous-même, ce secret chaque jour maintenu dans le gouffre profond de notre inconscient est un fardeau plus lourd qu’il n’y parait. Ses remous lancinants cherchent à atteindre la grève de notre conscience et ses efforts seront à l’égal des nôtres pour les repousser.
Pendant les premières années de notre vie, nous avons bâti, pierre à pierre, l’image idéale de nous-même en accord avec les exigences familiales, sociales et culturelles que nous sentions peser sur nous ; ménageant dans cet édifice, une cave suffisamment vaste pour accueillir ce qui ne pouvait pas l’être au grand jour. A chaque instant, nous consolidons la lourde chape qui sépare ces ténèbres, de l’image lumineuse à laquelle nous tenons tant. Que d’énergie dépensée dans ce travail chaque fois plus harassant, puisque plus la lumière est forte, plus l’ombre est contrastée !
Mais cela n’est qu’une partie de la terrible aliénation que nous subissons.
En effet, ces aspects « inacceptables » de nous même vont se projeter sur des tiers pour tenter d’entrer en contact avec nous. Il suffira parfois d’une toute petite amorce dans la forme d’être d’un autre pour que nous terminions de le vêtir des haillons empilés dans notre cave. Nous commencerons alors à nous indigner dans le meilleur des cas et à le combattre dans le pire. Combien de « sauvages » ennemis ont ainsi été exterminés par des peuples s’identifiant à la « lumière » ?
Il ne nous est possible de nous libérer de ce carcan qu’en acceptant peu à peu d’aller vers notre ombre. Nous débuterons ces rencontres par une sorte de danse rituelle un peu maladroite, risquant toujours de glisser vers un nouveau duel. Puis lentement ces énergies s’intégreront, pour nous enrichir de leur qualité particulière.
En reconnaissant par exemple votre violence intérieure, vous découvrirez une toute autre affirmation et vous échapperez à la triste similitude entre soumission et opposition. En acceptant certains instincts refoulés, vous pourrez les structurer dans une dimension créatrice jusqu’ici ignorée. Cette part de vous reniée est sans doute l’aide la plus précieuse qui soit dans le développement de vos potentiels.
J’ai tendu la main et j’ai touché mon ombre
Et je ne vous conseillerai jamais assez d’en faire autant car...
Lorsque vous ALLEZ NIER,
Vous vous ALIENEZ
Accepter de reconnaître et
Vous serez cet ALLIE-NE….
Kb...voyage au centre du moi
Ps : je suis revenu sans caleçon…un croque-mitaine à certainement du le trouver à son goût
Je coulai doucement , une petite peur au ventre aux premières réminiscences…une ombre sur les parois (Lambdaoui aurait dit murs) provoqua un moment de panique. Je me débattais a grands moulinets de bras, buvant à grandes tasses mes peurs infantiles où sorcières, ogres et djinns m’entraînaient vers des noirceurs insondables. Je coulai...encore et encore. L’ombre sur la paroi coulait en même temps que moi...puis je compris que l’ombre était la mienne.
Silence absolu
Juste moi et mon ombre
Coulant doucement
Face à face
Plus de croque-mitaine...
« un homme de lumière :
Un homme sans ombre ?
Celui qui a marché dans le désert
L’a compris : c’est l’enfer ! » me souffla une ancienne lecture qui remontai je n’sais d’où...
Je ne me débattais plus
Pourtant combien sommes-nous à tenter d’échapper à cette part obscure de nous-même, ce secret chaque jour maintenu dans le gouffre profond de notre inconscient est un fardeau plus lourd qu’il n’y parait. Ses remous lancinants cherchent à atteindre la grève de notre conscience et ses efforts seront à l’égal des nôtres pour les repousser.
Pendant les premières années de notre vie, nous avons bâti, pierre à pierre, l’image idéale de nous-même en accord avec les exigences familiales, sociales et culturelles que nous sentions peser sur nous ; ménageant dans cet édifice, une cave suffisamment vaste pour accueillir ce qui ne pouvait pas l’être au grand jour. A chaque instant, nous consolidons la lourde chape qui sépare ces ténèbres, de l’image lumineuse à laquelle nous tenons tant. Que d’énergie dépensée dans ce travail chaque fois plus harassant, puisque plus la lumière est forte, plus l’ombre est contrastée !
Mais cela n’est qu’une partie de la terrible aliénation que nous subissons.
En effet, ces aspects « inacceptables » de nous même vont se projeter sur des tiers pour tenter d’entrer en contact avec nous. Il suffira parfois d’une toute petite amorce dans la forme d’être d’un autre pour que nous terminions de le vêtir des haillons empilés dans notre cave. Nous commencerons alors à nous indigner dans le meilleur des cas et à le combattre dans le pire. Combien de « sauvages » ennemis ont ainsi été exterminés par des peuples s’identifiant à la « lumière » ?
Il ne nous est possible de nous libérer de ce carcan qu’en acceptant peu à peu d’aller vers notre ombre. Nous débuterons ces rencontres par une sorte de danse rituelle un peu maladroite, risquant toujours de glisser vers un nouveau duel. Puis lentement ces énergies s’intégreront, pour nous enrichir de leur qualité particulière.
En reconnaissant par exemple votre violence intérieure, vous découvrirez une toute autre affirmation et vous échapperez à la triste similitude entre soumission et opposition. En acceptant certains instincts refoulés, vous pourrez les structurer dans une dimension créatrice jusqu’ici ignorée. Cette part de vous reniée est sans doute l’aide la plus précieuse qui soit dans le développement de vos potentiels.
J’ai tendu la main et j’ai touché mon ombre
Et je ne vous conseillerai jamais assez d’en faire autant car...
Lorsque vous ALLEZ NIER,
Vous vous ALIENEZ
Accepter de reconnaître et
Vous serez cet ALLIE-NE….
Kb...voyage au centre du moi
Ps : je suis revenu sans caleçon…un croque-mitaine à certainement du le trouver à son goût
14 commentaires:
À 11:50 AM , Anonyme a dit...
J'ai lu !
"J’ai tendu la main et j’ai touché mon ombre"
P.s : tu parles pas du toucher R***** ?
Peace !
À 11:51 AM , kb a dit...
Bélier! je me demandee parfois ce qui peut bien résider dans les eaux boueuses de ton ego...une plantation de bannanes sans doute :):):):)
kb...analyste du toucher
À 11:55 AM , Anonyme a dit...
Je vous informe qu'il y'aura un Blogo-Ftour à Casablanca le Samedi 14 Octobre au Divinus
Plus d'infos ici : http://sbahek.com/sto/2006/10/09/blogo-ftour-les-details-definitifs/
Adam ... Chargé de Com !
www.bloghebdo.com
À 8:55 PM , Anonyme a dit...
Très bonne analyse mon ami
Les zones d’ombres dont tu fais référence, certains, les appellent des points de réflexions, parce qu’ils sont constamment en perpétuel autocritique..
Nous sommes d’accord sur le principe
(Dépêche toi de pondre un programme électoral, je voterai volontier pour toi)
À 1:11 AM , Anonyme a dit...
Kb, de jour en jour, je m'aperçois que tu es un grand penseur, un grand poete, un grand palabreur enfin un grand tout court..
Il me semble parfois que tu lis dans mes pensées ou que je lis dans les tiennes tellement tu dis ce que je pense ou que je devine ce que tu vas dire dans le paragraphe suivant..
Tu sais quoi, je t'aime.. yallah et advienne que pourra!
À 8:43 AM , kb a dit...
yallah!....devine ce que je vais répondre!!
À 7:15 PM , Anonyme a dit...
kb dès les premières lignes j'ai tou de suite pensé àce que j'avais ecrit il ya quleque temps de celà et ma foi je crois que j'avais dù faire un dgrande introspection pour ecrire ce que je relis avec etonnement maintenant, je te remercie de m'avoir fait comprendre que je ne suis pas la seule à avoir un flux de connexions neuronale aussi actif :)
le texte en question "Griffure"
http://imanita.over-blog.com/article-1225480.html
Amitiès
À 10:30 PM , kb a dit...
en effet Imanita, une grande similitude dans l'introspection...mis à part cette douleur, signe d"un conscient pas encore tout à fait prêt à regarder droit dans les yeux le moi profond...la différence d'âge sans doute. Tu verras qu'au fil des ans il te sera de plus en plus facile de dompter les eaux tumultueuses de ton intérieur profond...ce que d'aucuns appellent sagesse
kb
À 11:00 PM , Anonyme a dit...
alors là je sais pas du tt ce que tu pourrais dire mon gaillard !!! Ah j'ai une petite mauvaise nouvelle, je vais pas pouvoir etre au blogoftour.; je suis invité chez la belle famille.. Dommage :(
À 11:37 PM , Anonyme a dit...
Merci pour cette brise poétique. Pour rigoler et rester fidèle à mon "darijisme", je te susurre : "croque-mezianalik!". Pourquoi ? Parce que tu as été trop dans le fond et dans le tréfond on ne peut garder son caleçon.
Blogalement tien.
Moul darija (par intermittence)
À 10:47 PM , Yassine En Stand By a dit...
Entreprendre ce voyage est certes interessant et mais il faut être bien pesé pour ne perdre qu'un calçon.
Je me demande seulement est-ce la seule façon de se connaître?
À 11:31 PM , Anonyme a dit...
une fois de plus, et après cette si belle prestation, et pour ne pas paraître niais, je ne pourrais plus le nier que ton Moi dépasse le Mien, sans l'ombre d'un doute. Car, au fond, quand j'y pense bien, et comme tu le dis si bien, si moi, on ne voit jamis mon ombre, c'est à cause de ma lumière aveuglante. C'est clair ? je peux éteindre ?
Bonne nuit, mes chéris.
ML...lumineux
À 2:54 AM , Anonyme a dit...
Y a maintes choses qui font que, tant qu'on est debout, notre ombre fuit à chaque fois qu’on s’en approche. Se fondre dans son ombre c’est perdre tout existence physique. De la metaphysique. Se fondre dans son ombre c’est perdre tous ses traits et contours visibles pour passer de l'autre côté du miroir.
L’ombre est la projection sombre et superficielle d’un moi aussi profond que difficile à cerner. Pas d’ombre sans lumière. Pas de vérité illuminante sans l’ombre d’un doute.
L’image est une ombre coloriée. Cocteau disait que les miroirs doivent réfléchir avant de renvoyer les images. Vrai. L’image réfléchi n’est pas vraiment celle portée réellement. Le masque disaient les grecs anciens. Et c’est cet écart qui fait de l’ombre au moi et rend f(l)ou notre rapport à lui.
Abdelhadi Belkhayat chante très juste "Soura khyalou ou khyalou machi b’halou"…
SEM… en voyage ombreux de l’ombre du doute à la lumière de la vérité
À 11:13 AM , kb a dit...
se fondre dans son ombre c'est trouver "l'adéquation"
kb...clair obscur
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