MA ROQUINERIE

"laissez l'onde aller légère aux sources du souvenir...c'est là que se trouve le meilleur à venir" kb

lundi, février 12, 2007

In vitro















In vitro » me dis-je…

Et sur la peau en souvenir, acerbe, le frisson parcouru d’un ton alarmant et alarmiste des articles lus sur ma mort prochaine et celle de mes semblables.
Bloggeurs sommes nous en passe d’être ! Un bien grand mot pour un si petit mal. Cohortes brinquebalant leurs fanions, parcourant les déserts cybernétiques pour une ultime charge, tels les 70 000 d’Ispahan suivant le charlatan.
Oui messieurs dames, je suis bloggeur que la mort en suspens ne saurait faire taire. Piètre chevalier du rien je fis mon royaume du néant. Le verbe est mon épée el l’onde hertzienne mon destrier tatoué au ranch d’ I.A.M

« In vitro » dans un bus…

- « Je suis bloggeur madame » répétais-je à cette dame terne assise en face de moi. Pour toute réponse elle se dépêcha de rapprocher son rejeton morveux et difforme acquis sur le champ de l’alter égalité, bataille mille fois perdue à la sueur d’une cuisse défaite par les assauts rustres du mâle et du temps. Elle serra très fort dans ses bras sa désormais unique raison d’être en me jetant des regards qui ne laissaient aucun doute sur sa perception de mon équilibre mental.

Mon regard se fit sans doute douloureux…éjaculant une compassion intense envers ce qu’elle ne devinait même pas de son être ni ce qu’elle représentait pour ses semblables.

« je suis bloggeur…et je vous comprend » lui renchéri-je provoquant l’affolement total dans ses repères conditionnés à la norme « incertitude »

Elle descendit à la station suivante, sûrement bien avant sa destination…

Elle se croyait hors danger ne réalisant même pas qu’elle venait de retrouver, avec soulagement, toute l’incertitude de son être. Le trottoir la transportait loin de mon regard en brinquebalant lugubrement jusqu’à l’avaler au détour d’une rue anonyme.

Une autre dame qui lui ressemblait avait pris sa place…elles se ressemblent toutes d’ailleurs… à un rejeton près

« Je suis bloggeur luis dis-je »…

« in vitro »
Chacune dans sa bulle
Arpentait les chemins
D’une vie futile
Sans l’illusion d’un lendemain…

Si ce n’est leur progéniture…



kb...hors bulle

ps: Si vous vous baladez sur la toile, vous ne manquerez pas de trouver un peu partout des articles alarmants et alarmistes sur la fin probable de la blogosphère, minée « in vitro » par son propre succès.

7 commentaires:

  • À 9:12 AM , Anonymous Anonyme a dit...

    Je descendais du bus 317, et le vit là, seul. Il était assis sur un morceau de carton, la barbe hirsute, le regard dans le vide... Sa bouche pateuse, d'où filait aux commissure l'humidité morbide d'un dépit aqueux, répétait, d'une voix monocorde :"Je suis blogger... je suis blogger..." Les personnes qui passaient l'ignoraient comme on ignore un homme nu ou un fou.
    Mais moi, arrivé à sa hauteur, je lui souriais, l'empoignant presque d'affection en lui disant: "Mais moi aussi, mon pote, je suis blogger!"

    J'aurais sans doute dû passer mon chemin. Il eut un mouvement de recul, presque d'effroi:
    -Pauvre fou! N'as tu pas encore fermé ton site? Le peu de raison qu'il te reste ne t'as pa intimé l'ordre de mettre fin à cette infamie?
    -Mais pourquoi?... J'aime bien et...
    -Que faisais-tu? Copié collé d'articles de presse? Poèmes vaseux et fats que personne ne lit? Pamphlets politiques crasseux de dogmes mal absorbés et de mauvaise foi toxique, qui s'écoule en une diarhée acrimonieuse? Notais-tu, jouisseur de bas étage, tes impressions fugaces et inertes sur un évènement de ta vie calcaire d'une inanité flagrante?
    Je fus surpris par cette soudaine interpellation. Je répondis, gauchement:
    -Et bien... J'écrivais des histoires... j'écrivais mon histoire...
    Il se mit à rire:
    -Tu t'inventais une vie, comme un camionneur s'invente devant lui une Clara morgane à quatre pattes pour qu'il puisse commencer sa basse besogne de branlade poreuse. Tu t'inventais une identité, comme ce poisson vide qui se gonfle d'eau pour paraitre plus gros à ses prédateurs!
    -Non... lui dis-je... j'essayais d'être vrai... Je... Bon, je changeais certaines choses pour donner plus de fluidité au récit... mais c'était vrai...
    -Le blog a volé ta vie. Les gens t'ont emprisonnés, en croyant les foutaises foutrées que tu racontais. Tu écrivais des histoires avec un ordre. Tu écrivais des sentiments avec une beauté. Tu écrivais ce qui n'existe pas, et tu y croyais. Tu as fini par y croire. Quand tu déambulais dans les rues géométriques de la carcasse bétonnière qui te sert de ville et qu'une scène t'interpelait, tu ne t'émerveillais plus. Tu t'émerveillais de la façon dont tu pouvais le rendre merveilleux à tes lecteurs. Tu racontais ta vie. Tu la mettais en mots, en phrase, et tu l'as emprisonné. Tu racontais ta vie parce que raconter est le mode de communication le plus efficace pour les plus grandes entreprises de ce monde, pour les plus grands gouvernements. Tu racontes ta vie comme tu vend un yaourt. Tu es une publicité géante. Tu es un yaourt à la fraise, et ta date d'expiration va arriver bientôt.

    Ces paroles me faisaient plus sourire qu'autre chose. Il est bon, parfois, de considérer l'autre comme fou pour se détacher de ses paroles. "Dire que la personne en face est folle est le meilleur savon pour débarasser son cerveau de paroles salissantes", me surprenais-je à penser.
    -Et vous? Qu'est devenu votre vie?... Me surpenais-je à dire.
    -Ma vie est sur un site que j'ai laissé à l'abandon... Les coms de mes lecteurs-publicitaires datent de 5 mois. 6 mois peut-être. Là, il y a des spams. c'est comme les mauvaises herbes ces trucs là. Ils apparaissent quand un blog est mort. Tu veux voir des sites de cul? Y a aussi des spams si tu veux acheter des lunettes de soleils pas chères. Tu veux voir des sites de cul? Mon blog et ma vie servent à ça maintenant... Tu veux voir des sites de cul?

    Je ne l'écoutais même plus. Au loin, je l'entendis reprendre la lithanie monocorde que j'avais interrompu par ma présence.
    "Je suis blogger... je suis blogger..."
    les gens qui passaient l'ignoraient comme on ignore un homme nu ou un fou.

     
  • À 9:24 AM , Anonymous Anonyme a dit...

    M.S c'était donc toi à l'arrêt du bus?? dis tu veux voir un site de cul?...tu veux voir un site de cul??

    :))

    kb...le bloggueur fou

     
  • À 10:07 AM , Anonymous Anonyme a dit...

    Kb -> Je vois que tu cerne vite mon personnage, espèce de galopin :-P
    Bon, donnes les moi tout de suite parce que si j'attend que ton blog soit mort, je vais attendre très très très longtemps :-P

    MSM... acteur X à force de faire le lèche-cul
    (Tu peux la censurer celle-là... Je la trouve malheureuse comme signature... :-s )

     
  • À 2:43 PM , Blogger Loula la nomade a dit...

    Vous etes superbes vous deux! Moi, wa a3oudou men gal moi:-) je suis convaincue que nous trouverons autre chose à faire. Bein quoi:-)
    Mwanh

     
  • À 3:21 PM , Anonymous Anonyme a dit...

    L'heure est grave cher KB,
    as tu pensé a congelé ton sperme ?
    (évite de le mettre dans ton congelateur , une étourderie est si vite arrivée),
    doit-on envisager une banque du blogosperme ?
    je t'imagine assez bien en savant fou mélangeant les nétiquettes, un vrai bordel quoi!
    in vitro..véritas!

     
  • À 3:59 PM , Anonymous Anonyme a dit...

    l'auto destruction du blog est imminente
    MSM t'auras pas attendu longtemps

    elle! dommage que je ne t'ai connu que maintenant...je t'aurais fait une belle nétiquette

    Loula...aaaah loula !vivrais-je toujours dans ton coeur??

    allez faut sauter maintenant....

     
  • À 5:30 PM , Blogger Loula la nomade a dit...

    KB, en doutes-tu ya Bourass:-)?

     

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