MA ROQUINERIE

"laissez l'onde aller légère aux sources du souvenir...c'est là que se trouve le meilleur à venir" kb

vendredi, juin 10, 2005

allo??

[Le Coran : un acte de communication

Le Coran, pour le croyant, est un message du Ciel vers la terre. C’est-à-dire qu’il constitue un acte de communication. Le processus de révélation qu’il représente permet de distinguer : 1) - un « émetteur » : le Seigneur qui parle ; 2) - un « récepteur » : en l’occurrence le Prophète Muhammad (la Paix et la Bénédiction soient sur lui) ; 3) - un code de communication : la langue arabe ; et 4) - un « canal » : la Révélation. Six éléments apparaissent, conformément à ce que permettent d’observer les théories de la communication : le Message (1), son « Expéditeur » divin (2), le destinataire (3), le « contact » que représente la Révélation (4), le code qui est constitué par la langue (5), et le contexte (6). Car le Coran se présente bien comme un Message envoyé par Dieu à Muhammad et, par lui, à toute l’humanité, à travers une Révélation qui s’est étendue sur vingt-deux ans, dans un contexte bien déterminé qui est celui de l’Arabie du VIIè siècle, dont la langue était l’arabe.]

Rachid Benzine (*)


Ça me rappelle étrangement un fil que j'avais ouvert sur un forum et malheureusement tombé à l'eau par l'activisme incongru de certains "pignoufs" mais bon passons
R.B tente de cerner, dans sa démarche académique cartésienne, la problématique du processus de perception, de la transmission à l'interprétation, du message divin.
Mais voilà que d'emblée il pêche par ce dont il reproche à un grand nombre dans leur manière d'aborder le Coran : une utilisation en découpage hors contexte !
J'en arrive presque à me demander quel rôle à joué notre prophète (que le salut l'accompagne) qui se voit relégué dans cette analyse à un simple poste à transistor. Je suis certain que si Dieu avait voulu d'un simple récepteur/émetteur il aurait pu, dans sa grande magnificence, transformer les totems de l'époque en radios transistors qui nous auraient débités de la manière la plus appropriée qui soit sa divine parole.
Si la classification de R.B s'appuie sur une démarche cartésienne elle n'en n'omet pas moins quelques points clé qui faussent toute sa démarche analytique
(1) "un émetteur", Dieu (soubhânah) en l'occurrence...là il n'y a rien à redire
(2) "un récepteur" le prophète ('alayhi assalam) en l'occurence...là il y a à dire...j'y reviens plus bas
(3) (4) et (5) ça peut aller
(6) le contexte...il y a dire aussi...beaucoup même

(2) personnellement j'aurai rajouté (bon je sais ...je ne suis pas chercheur au CNRS) à l'étiquette de "récepteur" une étiquette tout aussi importante sinon la plus importante : "décodeur", car si Muhammad (saw) fut le "réceptacle" sacré du message divin il n'en demeure pas moins le premier interprète et certainement le plus en mesure, les prophètes n'étant certainement pas choisis au hasard, de transmettre, au delà des simples mots, le plus fidèlement ce message contenant une forte charge émotionnelle.
Il serait tout aussi prétentieux qu'inconcevable de banaliser, comme le fait R.B, cette communication, qui fut d'abord communion, établie lors d'une rencontre que l'on peut certainement qualifier de "troisième type". Comme il serait absurde de se référer à un moyen de communication primaire, comme le langage parlé tel que nous le concevons dans notre dimension humaine. L'islam avant d'être parole est d'abord "émotion" dans son sens le plus absolu. Une émotion transmise de dieu vers une entité plus en mesure (par rapport à l'homme bien sûr) de la concevoir dans son intégralité, à savoir l'ange, et finalement de l'ange vers l'homme le plus en mesure de ressentir cette charge émotionnelle(prophète) et certainement choisi comme tel car jugé capable de la retransmettre en dehors de tout contexte autre que celui de "l'homme partie intégrante de l'univers".
Et si R.B met souvent en cause le "hors-contexte" il n'en commet pas moins le même impair en abordant la lecture du Coran en dehors de l'interprétation mahométane.
Celui qui ne ressent pas cette émotion, malgré tout son savoir faire "céénériste", n'aura fait durant toute son analyse que rester sur le bas côté de la "pensée" islamique.
C'est ce qui différencie les penseurs d'antan qui ont su "partager", car il s'agit bien de partage, cette émotion, de ces nouveaux penseurs de l'islam plus soucieux de donner le "LA" en accordant le diapason de cette pensée à on ne sait quel contexte "matérialiste" de la vie contemporaine.

Kb...pour l'homme

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